Nucléaire: Une «offre de négociation» complète sera proposée à l’Iran, dit Macron

Par AlAhed avec AFP

Le ministre français des affaires étrangères est attendu à 15 heures à Genève où il proposera une «offre de négociation complète» à l’Iran, a affirme vendredi le président français, Emmanuel Macron, en visite au salon du Bourget en fin de matinée.

Selon lui, cette «offre» inclut: un accès de l’AIEA à toutes les infrastructures pour aller vers le zéro enrichissement nucléaire, un encadrement des activités balistiques et un arrêt du financement des «groupes de déstabilisation» de la région et la libération des captifs «israéliens» à Gaza.

Il a expliqué qu’il réunirait - sous le format Saint-Denis, comme cela avait été fait pour le conflit en Ukraine - les représentants des partis politiques français une «fois que les choses seront stabilisées», et après le sommet de l’OTAN la semaine prochaine, insistant sur la nécessité d’un débat sur le sujet mais aussi sur les autres conflits en cours.

Interrogé sur le conflit entre «Israël» et l’Iran, le président français a affirmé: «Je l’ai dit depuis le premier jour personne ne doit négliger le risque que représente un Iran doté de l’arme nucléaire».

«C’est une vraie menace», a-t-il estimé, plaidant pour qu’il n’y ait «aucun laxisme» en la matière.

Il a toutefois rappelé que cette menace ne peut en aucun cas être résolue avec les frappes «israéliennes» en cours.

«Rien ne justifie les frappes sur les infrastructures civiles et énergétiques ou sur les populations civiles», a-t-il dit.

Il a aussi appelé à ne pas oublier la situation à dans la bande de Gaza qui «exige un cessez-le-feu le plus rapidement possible».

La voie diplomatique est la «seule option»

dans le même contexte, le Quai d’Orsay a estimé vendredi que la voie diplomatique est «la seule solution» permettant de régler durablement la question du programme nucléaire iranien.

«Les ministres des affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni rencontreront cet après-midi leur homologue iranien, Abbas Araghtchi, avec l’objectif de réengager un dialogue pour obtenir un accord solide et sérieux», a déclaré le porte-parole du ministère des affaires étrangères français, Christophe Lemoine, sur la chaîne CNews, quelques heures avant une réunion consacrée à ce sujet à Genève.

«C’est une réunion qui est extrêmement importante», a-t-il ajouté, soulignant qu’elle réunit les trois pays européens qui ont été impliqués depuis le début dans les négociations avec les Iraniens.

«Le programme nucléaire iranien, c’est un sujet qui occupe la diplomatie depuis vingt ans», a-t-il rappelé.

Et de poursuivre: «C’est un sujet sérieux et l’histoire montre que la seule manière de contraindre un pays à respecter ses obligations au titre du traité de non-prolifération, c’est la voie diplomatique».

«Les solutions militaires ne sont pas des solutions de long terme», a-t-il affirmé, ajoutant que la communauté internationale ne pouvait «pas prendre le risque d’opérations militaires qui pourraient devenir hors de contrôle dans une région qui est déjà extrêmement, extrêmement inflammable».

«Oui, (…) le programme nucléaire et le programme balistique (de l’Iran) sont de vraies menaces», mais «la voie diplomatique reste celle à suivre», a-t-il conclu.