Nucléaire iranien: L’imam Khamenei considère la proposition US opposée aux intérêts nationaux

Par AlAhed avec agences

Le Leader de la Révolution islamique iranienne, l’imam sayyed Ali Khamenei, a affirmé mercredi que la proposition américaine faite à son pays en vue d'un accord sur le nucléaire allait à l'encontre des intérêts nationaux.

«La proposition sur le nucléaire iranien présentée par les Américains est 100% à l'encontre du slogan ’nous pouvons’», a déclaré l'imam Khamenei lors d’un discours à l’occasion du 36e anniversaire du décès du fondateur de la République islamique, l’imam Rouhollah Khomeini, en faisant référence aux piliers de la Révolution islamique de 1979 sur l'indépendance du pays.

L’Iran n’attend pas «le feu vert» des États-Unis pour prendre ses décisions

L’Iran n’attend pas «le feu vert» américain pour prendre ses décisions, a ajouté le Leader.

«L’indépendance (du pays) signifie ne pas attendre le feu vert de l’Amérique et de ses semblables, et ne pas s’inquiéter de leurs feux rouges», a-t-il précisé.

Selon lui, les États-Unis n’ont pas leur mot à dire sur l’enrichissement d’uranium par l’Iran.

«En quoi cela vous concerne-t-il? Pourquoi vous ingérez-vous dans la décision de l’Iran de procéder ou non à l’enrichissement? Vous n’avez pas votre mot à dire», a-t-il martelé.

L’entité sioniste vouée à la disparition

Ailleurs dans son discours, l’imam Khamenei a affirmé que «les États-Unis sont partenaires des sionistes dans les crimes commis dans la bande de Gaza».

«Les pays islamiques portent une grande responsabilité dans ce qui se passe à Gaza, et aujourd’hui, il n’y a pas de place pour la complaisance, la neutralité ou le silence», a-t-il ajouté.

Et de souligner: «L’entité sioniste est vouée à la disparition, et ce ne sera pas pour longtemps».

La Révolution de l’imam Khomeini

Du retour à la commémoration du 36e anniversaire du décès de l’imam Khomeini, il a indiqué que «le Révolution est un grand homme dont la présence dans le monde est toujours palpable plus de trente ans après son décès, et l’impact de sa révolution est clairement visible aux yeux des peuples du monde entier».

«Le déclin brutal de la position des États-Unis dans le monde est dû à sa présence, et la haine des sionistes découle de sa révolution», a-t-il ajouté.

Sayyed Khamenei a ensuite évoqué «un mouvement d’aversion pour les valeurs occidentales» dans le monde, affirmant qu’il trouve son origine dans la révolution initiée par le défunt imam Khomeini.

«La Révolution islamique en Iran a surpris le monde occidental. Ils ne pensaient pas qu’un religieux seul, sans équipement ni ressources financières, puisse mener une nation au combat», a-t-il rappelé, ajoutant: «Ils ne croyaient pas que cette révolution et cet imam seraient capables de balayer les Américains et les sionistes, qui dominaient tout en Iran depuis des années, et de les expulser du pays».

Résister à tous les complots

Plus loin dans ses propos, le Leader a parlé de toutes sortes de complots tramés contre la Révolution islamique, qui, selon lui, sont sans précédent par rapport aux autres révolutions connues dans le monde.

Il a affirmé que la République islamique avait résisté à tous les complots, desseins et hostilités.

«Si l’on compte, plus d’un millier de complots ont peut-être été déjoués par la République islamique, et certains ont même été repoussés», a déclaré le Leader de la Révolution islamique.

L’imam Khamenei a réaffirmé que l’imam Khomeini avait protégé la Révolution islamique du fléau destructeur des émotions.

Il a cité le cas de la Révolution française, où les émotions ont pris le dessus et affecté les objectifs rationnels d’un soulèvement social.

«Le résultat est que lorsque les émotions s’apaisent, la direction du mouvement pour lequel la révolution a été créée change», a fait remarquer sayyed Khamenei.

«La rationalité de l’imam Khomeini s’est manifestée dans ses deux piliers fondamentaux, à savoir le Velayat-e Faqih (la tutelle du juriste) et l’indépendance nationale», a-t-il souligné.

«Sans la tutelle du juriste, cette révolution aurait dévié du chemin de la religion», a conclu le Leader.