La France «déterminée» à reconnaître un Etat de Palestine, réitère son chef de la diplomatie

Par AlAhed avec AFP
Paris est déterminé à reconnaître un Etat de Palestine, a souligné mardi le 20 mai le chef de la diplomatie française, répétant que c’était «dans l’intérêt des Palestiniens et des Israéliens».
«On ne peut pas laisser aux enfants de Gaza en héritage la violence et la haine. Donc il faut que tout cela cesse et c’est pourquoi nous sommes déterminés à reconnaître l’Etat de Palestine», a déclaré Jean-Noël Barrot sur France Inter.
«Et j’y travaille activement parce que nous voulons ainsi contribuer à une solution politique dans l’intérêt des Palestiniens mais aussi de la sécurité d’Israël», a-t-il ajouté.
Cette reconnaissance devrait intervenir lors de la conférence internationale co-présidée par la France et l’Arabie saoudite pour relancer une solution pacifique au «conflit israélo-palestinien» dite «à deux Etats», qui se tiendra du 17 au 20 juin.
Le ministre français a estimé que la situation à Gaza était «insoutenable parce que la violence aveugle, le blocage de l’aide humanitaire par le gouvernement israélien ont fait de Gaza un mouroir, pour ne pas dire un cimetière».
«C’est une violation absolue de toutes les règles du droit international», a-t-il dénoncé. «Et c’est contraire à la sécurité d’Israël à laquelle la France est attachée parce que qui sème la violence récolte la violence».
Il a une nouvelle fois demandé à «Israël» de laisser entrer une aide humanitaire «massive» et «sans aucune entrave».
Le «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahu n’a autorisé qu’une petite quantité d’aide humanitaire, 9 camions, après plus de deux mois et demi d’un blocus complet du petit territoire palestinien en proie à une situation humanitaire catastrophique.
Après avoir rappelé plusieurs dizaines de milliers de réservistes, «Israël» a lancé samedi une offensive élargie sur l’ensemble de la bande de Gaza, assurant vouloir occuper la totalité de ce territoire.
Le but affiché est d’«anéantir» le mouvement de résistance palestinien Hamas et de récupérer les captifs «israéliens». Mais les dirigeants «israéliens» ne cachent pas leur velléité de vouloir transférer la population palestinienne hors de l’enclave.