Gaza: L’armée «israélienne» lance des «attaques d’envergure», plus de 250 martyrs en 36 heures

Par AlAhed avec AFP

L’armée d’occupation «israélienne» a annonce, samedi matin, avoir entamé des «frappes d’envergure» sur Gaza dans le cadre des «étapes initiales» de l’intensification prévue de son offensive sur le territoire palestinien ravagé par la guerre.

«Au cours de la journée écoulée, l’armée israélienne a lancé des frappes d’envergure et transféré des forces pour prendre le contrôle de zones de la bande de Gaza. Cela s’inscrit dans le cadre des étapes initiales de l’opération “Chariots de Gideon” et de l’expansion de l’offensive dans la bande de Gaza, dans le but d’atteindre tous les objectifs de la guerre, y compris la libération des otages et la défaite du Hamas», a déclaré l’armée d’occupation sur les réseaux sociaux.

Après un précédent bilan faisant état de 88 martyrs dans des raids aériens «israéliens» à Gaza vendredi, l’agence de défense civile palestinienne a revu ce bilan à la hausse dans la soirée, affirmant qu’au moins cent personnes avaient été tuées dans la journée.

Le bilan des martyrs dépasse les 53.000

Le nombre de martyrs palestiniens a désormais dépassé la barre des 53.000. Selon le ministère de la Santé de Gaza, le nombre de martyrs palestiniens depuis le début de la guerre «israélienne», le 7 octobre 2023, a atteint le chiffre effroyable de 53.119.

Un grand nombre de victimes se trouvaient encore ensevelies sous les décombres et abandonnées dans les rues.

Les médias palestiniens ont rapporté que l’armée «israélienne» avait tué plus de 250 Palestiniens dans toute la bande de Gaza, en particulier dans la région de Beit Lahia, dans le nord de l’enclave palestinienne, en seulement 36 heures.

100 raids en 24 heures

Le «quotidien israélien Maariv» a rendu compte de 100 raids en 24 heures.

L’observatoire Euromed a pour sa part constaté «une escalade gravissime du rythme du génocide israélien» dans la bande de Gaza dans «l’une des offensives la plus meurtrière » depuis le début de la guerre en recourant à «la politique de la terre brûlée et à la destruction totale des quartiers et des infrastructures».

Des images de l’AFP montrent des habitants, dont des enfants ayant perdu leur mère, se lamenter sur le corps de leurs proches, et des blessés soignés à même le sol au milieu des cris et pleurs.

«Nous dormions quand soudain tout a explosé autour de nous (…) Il y avait du sang partout. Nous ne savions pas qui était mort et qui était encore en vie», relate Oum Mohamed al-Tatari, 57 ans, du secteur de Tel al-Zaatar.

«Gaza est devenu l’enfer sur terre»

A Beit Lahia, Said Hamouda, 41 ans, témoigne d’une «scène indescriptible, comme si c’était la fin du monde». «Ils ont ciblé des habitations pleines de civils alors qu’ils dormaient».

«Ce dont nous sommes témoins aujourd’hui est la préparation du terrain pour exterminer les Palestiniens à Gaza», a affirmé pour sa part le directeur des hôpitaux de terrain dans la bande de Gaza pour la chaine qatarie al-Jazeera. «Gaza est devenu l’enfer sur terre».

Des médias palestiniens rapportent que des bombes fumigènes ont été larguées sur cette ville avant son bombardement frénétique.

A pied, entassés avec quelques biens dans des camionnettes ou sur des charettes, de nombreux habitants fuient la ville de Gaza, principale localité du nord, ont constaté vendredi des photographes de l’AFP.

«Il y a une vague massive de déplacement de civils. L’effroi et la panique nous saisissent au milieu de la nuit», a déclaré Youssef al-Soultan, habitant de Beit Lahia, faisant état de «frappes aériennes, tirs d’artillerie et de drones».