Visé pour ses positions pro-palestiniennes, le vice-président de l’Université Lyon 2 démissionne

Par AlAhed avec agences
Le vice-président de l’Université Lyon 2, Willy Beauvallet-Haddad, a démissionné de ses fonctions après avoir été victime de «harcèlement» en raison de ses positions pro-palestiniennes.
Dans un message adressé à ses collègues, il affirme être la cible d’un «harcèlement» et d’une «campagne de dénigrement public», en raison de ses prises de position personnelles sur le Moyen-Orient.
La décision de Willy Beauvallet-Haddad intervient dans un climat déjà tendu au sein des universités françaises, marquées par plusieurs controverses liées à la question palestinienne.
L’universitaire démissionne du poste de vice-président pour «faire baisser la pression très forte qui pèse sur l’institution» et «protéger ses intérêts». Il conserve toutefois son poste de maître de conférences en science politique.
«La grande cause palestinienne»
Dans son message, il affirme avoir été ciblé «en raison de prises de position personnelles relatives à la situation en Palestine et au Liban».
En cause notamment : un message publié sur X en septembre 2024, dans lequel il rend hommage à sayyed Hassan Nasrallah, ancien secrétaire général du Hezbollah libanais, tué lors d’une frappe «israélienne».
«Il est mort au milieu des siens pour la grande cause (palestinienne et arabe) et il a rejoint le panthéon de nos cœurs», écrivait-il alors.
En démissionnant, Beauvallet-Haddad affirme vouloir préserver l’université, mais il dénonce aussi une forme d’atteinte à ses droits fondamentaux : «L’Université Lumière Lyon 2 est une belle communauté dont il nous appartient de continuer à défendre l’autonomie et l’identité : diverse, ouverte, tolérante et progressiste», écrit-il.
Il ajoute qu'il continuera de s'engager «avec le cœur et la raison, pour la pleine application du droit international et des droits des humains en Palestine et au Proche-Orient».
Entre expulsions et pressions, depuis plus d’un an, les autorités françaises ciblent aussi bien les professeurs que les étudiants, les soumettant à des campagnes répétées de dénigrement en raison de leur engagement pro-palestinien.
En novembre 2024, la région Île-de-France avait conditionné ses subventions aux universités à la signature d’une «charte républicaine», exigeant notamment le respect de l’ordre public.
Cette mesure, justifiée par la présidente de région Valérie Pécresse comme une réponse aux perturbations liées au conflit «israélo»-palestinien, a été perçue par certains juristes et universitaires comme une atteinte à l’autonomie des établissements.
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