Devant la CIJ, la France appelle Israël à lever ’sans délai’ le blocage de l’aide vers Gaza

Par AlAhed avec agences
«L’ensemble des points de passage doivent être ouverts, le travail des acteurs humanitaires doit être facilité, et le personnel doit être protégé conformément aux droits internationaux», a déclaré Diégo Colas, représentant de la France auprès de la Cour.
Le représentant de la France auprès de la Cour internationale de justice (CIJ) a estimé mercredi que le blocage par «Israël» de l'aide vers la bande de Gaza devait être levé «sans délai», à l'occasion d'audiences consacrées aux obligations humanitaires d'«Israël» envers les Palestiniens. La CIJ, basée à La Haye (Pays Bas), a démarré lundi ces audiences étalées sur une semaine, plus de 50 jours après l'instauration par «Israël» d'un blocus total sur l'aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre.
«L'aide humanitaire doit parvenir massivement à Gaza. Les restrictions à son accès doivent être levées sans délai», a déclaré Diégo Colas, représentant de la France auprès de la Cour. «Israël», qui ne participe pas à ces audiences, a dénoncé lundi une «persécution systématique» de la CIJ.
«L’ensemble des points de passage doivent être ouverts»
En décembre, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif afin de clarifier les obligations humanitaires d'«Israël». Ces obligations portent sur la présence de l'ONU, de ses agences, d'organisations internationales ou d'États tiers pour «assurer et faciliter l'acheminement sans entrave des fournitures urgentes essentielles à la survie de la population civile palestinienne».
«L'ensemble des points de passage doivent être ouverts, le travail des acteurs humanitaires doit être facilité, et le personnel doit être protégé conformément aux droits internationaux», a déclaré Diégo Colas lors de sa déposition. Israël contrôle tous les flux d'aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza frappés par une crise humanitaire sans précédent, et les a interrompus le 2 mars dernier, quelques jours avant l'effondrement d'un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants.
Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas juridiquement contraignants, mais peuvent accroître la pression diplomatique sur «Israël». En juillet dernier, la CIJ avait aussi rendu un avis consultatif jugeant «illégale» l'occupation «israélienne» des Territoires palestiniens, exigeant qu'elle cesse dès que possible.
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