Chirac renvoyé devant la justice

L'ancien président français Jaques Chirac a été renvoyé devant la justice dans l’affaire dite "des chargés de mission de la ville de Paris", a annoncé
l’Agence france Presse, citant l’entourage du président.
Cet acte juridique doit en tout cas être le dernier de la juge Xavière Simeoni dans cette affaire. A sa demande, elle doit quitter son poste, à l’instruction des affaires financières, pour prendre d’autres fonctions dès la semaine prochaine. Elle aura été la seule à mettre en examen pour “détournement de fonds publics” l’ancien chef de l’Etat, impliqué dans d’autres affaires, mais en qualité de témoin assisté, comme à Nanterre.
Jacques Chirac n’est pas le seul à être passé dans son bureau. L’affaire vise 35 emplois présumés fictifs de “chargés de mission” à la mairie de Paris à
l’époque où Jacques Chirac était maire, entre 1977 et 1995. Vingt-et-une personnes ont été mises en examen dont quatre anciens directeurs de cabinet du Jacques Chirac version “maire de Paris”.
Parmi ceux-ci, Jean de Gaulle, petit-fils du général de Gaulle, un frère de Jean-Louis Debré, actuel président du Conseil constitutionnel, la femme de
l’ancien ministre des Affaires étrangères Hervé de Charette, ou encore des élus chiraquiens de Corrèze. L’actuelle municipalité, dirigée par le socialiste Bertrand Delanoë demande à récupérer plusieurs millions d’euros dans cette affaire.
Au cours des interrogatoires, l’ancien président de la République a nié toute malversation, même si certains contrats incriminés auraient été signés de sa main. Il a même affirmé ne pas se souvenir de certains cas. Mais il n’a pas tout réfuté, admettant que certaines personnes avaient été salariées par la Ville de Paris sans y travailler pour faciliter l’exercice de ses mandats.
A la complexité de l’affaire elle-même s’ajoute l’imbroglio juridique lié à l’immunité présidentielle dont Jacques Chirac a été couvert durant ses deux mandats à l’Elysée. Elle a gelé toute action de la justice et les faits sont maintenant anciens. C’est sur cet argument que s’était basé le Parquet pour demander le non-lieu général. La Cour de cassation, la plus haute juridiction française, avait pourtant écarté la prescription en 2007. Jacques Chirac risque d’écoper de plusieurs mois de prison avec sursis et une peine d’inéligibilité. Dans l’affaire de Nanterre, Alain Juppé a par exemple été condamné à 14 mois de sursis et un an d’inéligibilité.


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