USA: Manifestation à l’Université Yale contre la visite du «ministre israélien de la Sécurité nationale»

Par AlAhed avec sites web
Des centaines de manifestants pro-palestiniens ont pris part à une manifestation massive à l'Université Yale dans le Connecticut aux Etats-Unis, pour protester contre la visite du «ministre israélien de la Sécurité nationale», Itamar Ben-Gvir, dans le contexte de l'agression en cours contre la bande de Gaza.
Environ 200 personnes se sont rassemblées sur la place centrale de l'université, la place Beinecke, où elles ont installé huit tentes et scandé des slogans anti-occupation tels que «Un peuple uni ne sera jamais vaincu» et «La Palestine sera libre». Cette action de solidarité avec la Palestine a violemment été réprimée par l’université.
Dans le cadre de sa première tournée officielle aux États-Unis, le «ministre israélien de la Sécurité national» Ben Gvir, ultra-sioniste et d’extrême droite était invité par la société «Shabtai», une association étudiante locale qui ne dépend pas de l’université. En sortant de la salle où il donnait une conférence, Ben Gvir a défié les manifestants en faisant un V de la victoire. Des drapeaux «israéliens» ont été déployés.
La manifestation a eu lieu un peu plus d’un an après les grandes mobilisations d’avril 2024, lorsque des centaines d’étudiants avaient protesté contre la guerre menée par «Israël» à Gaza et exigé que Yale se désengage des contrats d’investissement avec des entreprises d’armement en lien avec «Israël». À l’époque, deux campements avaient été érigés sur le campus, dont l’un s’était terminé par l’arrestation de 48 personnes, parmi lesquels 44 étudiants de Yale.
Un an plus tard, alors que les bombardements sur Gaza ont repris et que le génocide se poursuit, la répression des mouvements de solidarité s’intensifie à travers les États-Unis. La criminalisation du soutien à la Palestine se manifeste de manière de plus en plus brutale : arrestation et expulsion de Mahmoud Khalil, interpellation par les services d’immigration (ICE) de Leqaa Kordia, ou encore fuite vers le Canada de Ranjani Srinivasan pour échapper aux poursuites.
À Columbia University, des dizaines d’étudiants ont été suspendus, exclus ou ont vu leur diplôme révoqué pour leur participation aux mobilisations]. Dans ce contexte, Donald Trump et plusieurs présidences d’universités entendent mettre le mouvement étudiant au pas, et faire un exemple qui pourra être reproduit partout où l’impérialisme est dénoncé. Face à cette vague de répression policière, administrative et idéologique, des centaines d’étudiants à travers les États-Unis ont répondu cette semaine par des grandes actions de solidarité.
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