L’Iran annonce que le prochain round de discussions indirectes avec les États-Unis se tiendra à Oman

Par AlAhed avec agences

La prochaine session de pourparlers entre l'Iran et les États-Unis aura lieu samedi à Mascate, la capitale d'Oman, a annoncé lundi 14 avril au soir le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï.

«Après des consultations, il a été décidé que Mascate continuera d'accueillir le deuxième cycle de ces pourparlers, qui se tiendra samedi», a-t-il déclaré.

«J'ai mentionné le lieu des négociations, qui a peut-être été trop évoqué. Je réitère que la forme et la méthode de conduite des négociations n’ont pas changé et que le gouvernement omanais préparera le prochain tour», a-t-il précisé.

Et de souligner: «En ce qui concerne la manière et les modalités des négociations, le ministre des Affaires étrangères d’Oman, dont nous apprécions et remercions le professionnalisme dans la préparation et la gestion des pourparlers, continuera d’accueillir les deux délégations».

Les chefs de la diplomatie néerlandaise et italienne, Caspar Veldkamp et Antonio Tajani, avaient précédemment affirmé que cette seconde session, après celle de samedi déjà à Oman, se tiendrait à Rome.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi se rendra avant cela cette semaine à Moscou pour aborder la question des pourparlers entre son pays et les États-Unis.

M. Araghchi et Steve Witkoff, envoyé spécial du président américain pour les affaires du Moyen-Orient, ont dirigé samedi la première série de pourparlers indirects à Mascate.

Les deux parties ont qualifié les discussions de positives et de constructives.

Plus tôt lundi, M. Baghaï a une fois de plus exclu la possibilité d'engager des négociations directes avec les États-Unis, affirmant que l'utilisation continue de la pression et des menaces par Washington était fondamentalement incompatible avec une diplomatie significative.

Il a souligné la position inébranlable de Téhéran sur la nécessité d’un dialogue indirect et sous médiation dans le contexte des violations américaines de longue date des normes internationales.

«Les négociations directes ne sont ni utiles ni acceptables pour l'Iran», a déclaré M. Baghaï, réitérant la position de principe de la République islamique.

Le responsable a averti que la rhétorique hostile de Washington ainsi que les sanctions illégales et unilatérales à l’encontre de la République islamique «ouvrent la voie à la destruction des normes internationales».

Il a rappelé que la Charte des Nations Unies interdisait explicitement le recours à la force dans les relations internationales.