Gaza: «Israël» étend son occupation dans l’enclave assiégée, frappe meurtrière à Shujaiya

Par AlAhed avec agences

Le «ministre israélien de la Guerre», Israel Katz, a affirmé que l'armée d’occupation s'emparait de «larges secteurs» de Gaza, «réduisant et isolant davantage» le territoire palestinien, où un bombardement aérien sur un immeuble d'habitation a fait au moins 29 martyrs.

«De vastes secteurs sont saisis et intégrés aux zones de sécurité israéliennes, réduisant Gaza et l'isolant davantage», a affirmé Katz lors d'une visite sur l'axe dit de «Morag», récemment créé par «Israël» pour séparer les villes de Khan Younis et de Rafah, dans le sud de Gaza.

Katz a également affirmé qu'«Israël» continuerait à augmenter la pression sur la bande de Gaza « tant que les otages ne seront pas libérés et que le Hamas ne sera pas vaincu».

Parallèlement, il a maintenu qu'«Israël» travaillait à la mise en œuvre du plan du président américain Donald Trump portant sur «l'émigration volontaire» des habitants de Gaza.

sraël a repris ses bombardements le 18 mars, mettant fin à une trêve de deux mois avec le Hamas dans la bande de Gaza. Depuis le 2 mars, un blocus de l'aide humanitaire ravive le spectre de la famine pour les 2,4 millions d'habitants du territoire.

Mercredi une frappe «israélienne» a tué au moins 29 Palestiniens, dont des enfants, selon la Défense civile, dans le quartier de Shujaiya à Gaza-ville, dans le nord du territoire.

«Corps déchiquetés»

«Plusieurs missiles» ont ciblé un immeuble de quatre étages et la zone alentour où se trouvaient des tentes de déplacés, a raconté un habitant de Choujaïya.

«Des éclats ont volé dans toutes les directions (...) On entendait les cris des gens paniqués», a-t-il ajouté, décrivant «une scène terrifiante», des corps déchiquetés et d'autres ensevelis sous les décombres.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a recensé «29 martyrs dont huit enfants et huit femmes» et plus de 60 blessés.

«Le bâtiment abritait de nombreuses personnes qui se croyaient en sécurité. Il a explosé au-dessus de leurs têtes», a-t-il dit. Plusieurs enfants jouaient à l'intérieur au moment de la frappe «qui a ciblé l'habitation et détruit toute la zone».

«Massacre odieux» 

Le Hamas a condamné la frappe comme «l'un des pires actes odieux de génocide».

«L'armée d'occupation terroriste sioniste a commis un massacre en bombardant une zone habitée densément peuplée de civils et de déplacés», a-t-il affirmé.

Le mouvement a ajouté que les massacres continus perpétrés contre le peuple palestinien, avec le soutien total de l’administration américaine complice de l’agression, représentent une honte pour la communauté internationale, qui reste incapable et silencieuse face à l’une des pires étapes de meurtres de masse et de génocide organisé.

Il a souligné que ces crimes sauvages, commis devant les yeux et les oreilles du monde contre des civils innocents et désarmés dans le but d’exterminer et de venger de manière sadique, ne passeront pas sans conséquence et ne tomberont pas dans l’oubli. L’histoire jugera tous ceux qui sont restés silencieux ou complices des criminels de guerre sionistes.

L'armée «israélienne» a repris le 18 mars ses bombardements aériens puis son offensive terrestre. Mercredi, le ministère de la Santé à Gaza a indiqué que 1.482 personnes avaient été tuées depuis la fin de la trêve.

Selon le ministère, dont les données sont jugées fiables par l'ONU, le bilan total depuis le début de la guerre s'élève à 50.846 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils.

Mardi, Hossam Badran, membre du bureau politique du Hamas, a jugé «nécessaire de parvenir à un cessez-le-feu».