Les groupes armés actifs en Syrie, soutenus par Al-Qaïda... un nouveau camp turc à proximité d’Idleb

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Jour après Jour, le complot tramé par le camp arabo-international à l'encontre de la Syrie se dévoile. Le quotidien algérien Al-Khabar a rapporté mardi que des investigations conjointes menées par les services sécuritaires algériens et français ont débouché sur la présence actuelle de 21 Algériens et 5 Français d'origine maghrébine en Syrie pour combattre le régime. Les militaires ont rejoint les rangs d'Al-Qaïda en Syrie, après s'y être infiltrés avec des volontaires Libyens.
"Paris a demandé aux services sécuritaires en Tunisie, en Algérie et au Maroc de leur fournir des informations sur des citoyens français d'origine maghrébine, revenus dans leur pays natal, après s’être disparus dans des circonstances mystérieuses. On doute fort qu’ils étaient partis pour combattre en Syrie", a expliqué le quotidien.
"Les enquêteurs ont conclu que les 12 Algériens, disparus dans les six derniers mois de 2011, se sont rendus en Lybie et puis en Turquie avant de s'infiltrer en Syrie, pour combattre le régime d'Al-Assad", a rapporté le quotidien algérien.
"La branche d'Al-Qaïda en Libye a ouvert au moins deux camps pour entraîner des volontaires du Maghreb et de l'Egypte, et des Européens d'origine arabe. L'un de ces deux camps est situé dans une région désertique proche de la ville libyenne de Hon, tandis que le second est situé à proximité de la plaine Ajla à l'Est de la Libye, selon la même source.
Des centaines de militants libyens sont actuellement présents en Syrie, pour combattre dans les rangs de brigades militaires récemment fondées. Deux sources sécuritaires à Mali ont révélé que Mokhtar bel Mokhtar, un Algérien faisant partie des dirigeants d'Al Qaïda dans le Maghreb Islamique, se trouve depuis quelques semaines en Libye pour se doter d'armes. "Ce n'est qu’une nouvelle preuve que les terroristes œuvrent à former un réseau intégral entre la côte et le désert", ont ajouté les sources.
Sur un autre plan, le site en ligne du quotidien turc Milliyet a publié que les autorités turques se sont préparées pour recevoir des milliers de réfugiés syriens, en mettant en place un nouveau camp pouvant abriter 20 000 personnes à Jilan Binar dans la province de Chanly Orfa.
Les autorités turques se montrent discrètes sur l’objectif du nouveau camp à Jilan Binar. La direction des affaires agricoles à Chanli Orfa qui est chargée d'équiper le nouveau camp, a empêché quiconque d'y entrer et d'en sortir. Notons que le site en Ligne Millyet avait mentionné que la ville d'Idleb constituait un bastion pour la soi-disant Armée Syrienne Libre (ASL), ce qui peut indiquer qu'une grande partie des fugitifs d'Idlib en Turquie sont des membres de cette armée dissidente.
« Les analystes ont déjà mis en garde contre l'exploitation de la crise syrienne par Al Qaïda. L'Américain John Rosenthal, chercheur dans le centre National Review, présente des preuves abondantes sur la présence de cette organisation rebelle en Syrie", selon le quotidien libanais Al-Akhbar. Le chercheur souligne la présence de drapeaux noirs d'Al-Qaïda, bien que modifiés, hissés par les manifestants anti-régime en Syrie, ainsi que des slogans scandés par ces derniers comme "Non à Bachar, non à Ghalioun, nous ne voulons que l'Islam", et "le califat une promesse de Dieu".
Après avoir fait allusion à une vidéo diffusée le 25 février sur des manifestations du "peuple du Monothéisme" à Deir Ezzor, le chercheur à National Review a signalé que le nom original du groupe d'Al-Zarqaoui en Irak était "Monothéisme et Jihad". "Le tiers des combattants d'Al-Qaïda étrangers en Iraq étaient originaires de Deir Ezzor", a-t-il distingué, en se basant sur une étude datant de 2007 publiée par la faculté militaire de West Point.
De l'autre côté, le même quotidien a révélé qu'une étude américaine a démontré que la majorité des individus qui ont rejoint les groupes armés en Syrie ne partagent même pas les mêmes principes intellectuels qu'Al-Qaïda. Ce sont des personnes pratiquantes et religieuses, devenues plus réservées à cause de l'absence d'une Gauche arabe. "Al-Qaïda bénéficie de la violence persistante en Syrie, et exploite le déchirement de l'opposition, en recrutant les Syriens sunnites frustrés du conflit avec les Alaouites", selon l'étude américaine.
La même étude a averti : "plus la campagne syrienne s'intensifie contre les soi-disant manifestants, plus la probabilité de leur ralliement à Al-Qaïda augmente. Certains peuvent avoir recours à Al-Qaïda pour se doter des armes sophistiquées et pour apprendre des nouvelles tactiques de guerre". L'étude a également souligné la présence de 33 groupes armés rebelles en Syrie, Salafistes et islamistes, comme les brigades "Abou Obayda", "Abou Dajana", "les Immigrants et les Partisans", "Moawiya" et "Abou Bakr El-Seddik".
Selon l'étude, trois de ces groupes relèvent directement de l'ASL : le groupe "Khaled Ben El-Walid", actif près de Homs, la brigade Hermouch, active au Nord de la montagne de Zawiya, la brigade Al-Omari, active au Sud de la plaine de Houran. Quant aux autres groupes plus puissants, ils n'entretiennent pas de liens forts avec la direction de l'ASL en Turquie, mais ils se déclarent relevant de l'armée dissidente.
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