Connelly appelle le Liban à protéger l’« ASL »

L’ingérence flagrante US dans les affaires intérieures du Liban se poursuit : L’ambassadrice des États-Unis au Liban Maura Connelly a exhorté le gouvernement libanais à protéger les membres armés de la soi-disant « Armée Syrienne Libre » (ASL), résidant au Liban.

« Mme Connelly reconnaît le soutien apporté par le Liban aux réfugiés qui fuient les violences en Syrie », a précisé un communiqué rendu publique par l’ambassade américaine à l’issue de la rencontre entre la diplomate et le ministre libanais de l’Intérieur et des Municipalités, Marwan Charbel.

« L'ambassadrice encourage le gouvernement libanais à poursuivre sa coopération avec la communauté internationale et à assurer les besoins humanitaires et sécuritaires de tous les Syriens venus au Liban, y compris les déserteurs de l’armée », a indiqué le texte.

Mme Connelly a insisté pour que soit fournie une « protection à tous les Syriens désarmés, y compris les membres de l’Armée syrienne libre (ASL) », en faisant part « des inquiétudes de Washington concernant la disparition et l’enlèvement de ressortissants syriens au Liban ».

Mme Connelly a, par ailleurs, insisté, lors de sa rencontre avec le ministre, sur « la nécessité de sécuriser les frontières entre les deux pays » et a reconnu que « les développements en Syrie contribuaient à la déstabilisation du Liban ».

Obama défavorable à une action militaire

Quant au président américain Barack Obama, il s’est dit, hier également, « bouleversé par les violences en Syrie ».

« Ce qui se passe en Syrie est bouleversant et scandaleux », a-t-il martelé lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche.

Toutefois, le président a estimé que « ce serait une erreur de lancer, comme certains l’ont suggéré, une action militaire unilatérale ou de croire qu’existe une solution simple », prédisant la chute prochaine du « dictateur syrien ».

Même son de cloche pour le commandant américain pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale (Centcom), le général James Mattis, qui avait jugé « extrêmement délicate » de mettre en œuvre une intervention militaire en Syrie ou une aide aux « rebelles ».

McCain pour des frappes aériennes en Syrie

Rappelons que lundi, l’influent sénateur républicain John McCain avait de nouveau plaidé pour « un soutien militaire aux rebelles et des frappes aériennes », rejoignant « l’idée d’une zone d’exclusion aérienne soutenue par de nombreux militants antirégime ».

« Le but ultime de ces frappes aériennes devrait être de créer et de défendre de zones sécurisées en Syrie, particulièrement dans le nord, où les forces d'opposition pourraient s'organiser et préparer leurs actions politiques et militaires contre Assad », a expliqué l’adversaire républicain de Barack Obama à l'élection présidentielle US de 2008 dans un discours prononcé au Sénat.


Source : agences et rédaction