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Conférence Tunis: Armer l’opposition syrienne, une excellente idée, selon Fayçal

Conférence Tunis: Armer l’opposition syrienne, une excellente idée, selon Fayçal
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Des diverses parties arabes et occidentales se sont réunies à Tunis dans la conférence des soi-disant "amis du peuple syrien" pour faire "plier" le régime syrien.

Qualifiée par Damas d'"ennemis de la Syrie" et d'"amis des Etats-Unis et d'Israël", la conférence qui comprend une soixantaine de pays arabes et occidentaux, a été boycottée par Moscou et Pékin. Les conférenciers se sont mobilisés, chacun à sa manière, à hausser le ton contre Damas.

La position la plus surprenante a été celle prononcée par le chef de la diplomatie saoudienne, Saoud al-Fayçal, qui a refusé de participer à la conférence des "Amis de la Syrie", évoquant un manque d'activité de ses participants.
"Je pense que c'est une excellente idée (d'armer l'opposition syrienne), parce qu'ils ont besoin de se protéger ", a estimé Fayçal, lors d'une rencontre avec son homologue américaine Hillary Clinton en marge de la conférence à Tunis.

Le ministre saoudien est en outre allé plus loin en comparant le pouvoir du président Bachar al-Assad à un "régime d'occupation".
“Le caractère de la conférence axé sur le transfert de l'aide humanitaire vers la Syrie ne favorise pas le règlement de la crise dans ce pays”, a indiqué le représentant de l'Arabie saoudite, soulignant que “la solution à la crise en Syrie réside dans un transfert du pouvoir de gré ou de force”.

Dans ce contexte, le président américain Barack Obama s'est déclaré prêt à prendre "tous les outils disponibles pour empêcher les massacres" en Syrie, tout en se disant "encouragé par l'unité internationale qui s'est manifestée à la conférence de Tunis”.

“Assad doit comprendre que l'heure d'une transition est venue, l'heure est venue pour ce régime de partir", a-t-il encore lancé.

A l'issue de la conférence, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a appelé la communauté internationale à pousser la Chine et la Russie, qui ont bloqué début février une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant le régime syrien, à "changer de position".

"Il est temps pour tout le monde ici (...) de boycotter le pétrole syrien, de suspendre tout nouvel investissement (dans le pays) et d'envisager de fermer ambassades et consulats", a-t-elle également demandé.
Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé a lui aussi appelé à renforcer les sanctions pour faire "plier" le régime syrien, évoquant notamment un gel des avoirs de la Banque centrale syrienne.

De leur côté, la Tunisie et le Qatar ont donné de la voix pour la création d'une "force arabe" entrant dans le cadre de la Ligue arabe.
"Nous voulons que cette réunion soit le début de l'arrêt de la violence en Syrie et cela ne peut être fait que par la formation d'une force arabe internationale de maintien de la sécurité, l'ouverture de corridors humanitaires de sécurité pour apporter de l'aide au peuple syrien", a déclaré le ministre qatari des Affaires étrangères, Cheikh Hamad bin Jassim al-Thani.


Auparavant, le président tunisien Moncef Marzouki a déclaré que "la situation exige une intervention arabe dans le cadre de la Ligue arabe, une force arabe pour préserver la paix et la sécurité et pour accompagner les efforts diplomatiques pour convaincre Bachar (al-Assad) de partir".
M. Marzouki a également demandé qu'une "immunité judiciaire" soit accordée au président Assad et à sa famille, et a évoqué un éventuel refuge en Russie pour le dirigeant syrien.

Dans la déclaration finale, la conférence "prend note de la demande faite par la Ligue arabe au Conseil de sécurité de l'ONU de former une force conjointe arabe et des Nations unies de maintien de la paix (...) et a décidé de poursuivre les discussions sur les conditions du déploiement d'une telle force".

La conférence des amis du peuple syrien a notamment reconnu le Conseil national syrien (CNS) comme "un représentant légitime des Syriens qui cherchent un changement démocratique pacifique". Elle s'est engagée à fournir "un soutien effectif" à l'opposition, sans plus de précisions.

Il convient de noter qu’une nouvelle réunion du groupe des "Amis de la Syrie" se tiendra dans trois semaines à Istanbul, selon le CNS.

Source : Divers

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