Que comprend la déclaration finale de la conférence des "Amis de la Syrie" ?

Tandis que Moscou et Pékin réitèrent leur opposition à toute ingérence extérieure dans les affaires syriennes et que Téhéran affirme l'inutilité des efforts déployés pour faire chuter le régime syrien, les pays qui se disent "amis" de la Syrie se réunissent aujourd'hui en Tunisie pour la conférence des "Amis de la Syrie", au sein de fuites concernant le contenu de la déclaration finale de cette conférence.
Selon des informations publiées par le quotidien libanais Assafir, le groupe des "Amis de la Syrie" confirmera son but dans la déclaration finale de la conférence, consistant à "parvenir à une solution pacifique et non militaire à la crise, qui prend en compte les aspirations du peuple syrien à la dignité, la liberté, la paix, la réforme, la démocratie, le progrès et la stabilité". Le groupe exprimera également son "inquiétude sur le sort des minorités religieuses et ethniques en Syrie, y compris les Alaouites, les Chrétiens, les Druzes, les Kurdes, les Turcs et autres".
Le groupe des "Amis de la Syrie" exhorte la Ligue arabe à "poursuivre le travail de la mission des observateurs en Syrie", et exprime "sa disposition à aider la Ligue en augmentant le nombre des observateurs", et en assurant l'aide des Nations unies "pour former les observateurs et fournir l'aide technique nécessaire", selon le texte de la déclaration finale, rapporté par Assafir.
Le groupe affirme également son soutien à l'initiative de la Ligue arabe pour faciliter la transition politique vers la démocratie, en "formant un gouvernement d'union nationale, et en déléguant les prérogatives du président el-Assad au vice-président, qui doit coopérer complètement avec le gouvernement de l'union nationale pour l'aider à accomplir ses missions durant la période transitoire, et la tenue d'élections libres et intègres, sous la surveillance des parties arabes et internationales", selon la source.
La déclaration souligne que "le groupe exprime son regret sur les obstacles qui ont entravé le travail du Conseil de sécurité et de la Ligue arabe". Par la suite, il appelle le Conseil de sécurité à "rejeter les violations des droits de l'homme commises par le gouvernement syrien, et à œuvrer, avec la Ligue arabe et d'autres parties concernées, à parvenir à une solution efficace qui met terme aux violences en Syrie et qui demande des comptes aux responsables". De même, le groupe réitère "son engagement à recourir aux méthodes politiques, économiques et diplomatiques pour exercer des pressions sur le régime syrien afin de mettre fin aux violences et empêcher sa transmission aux pays voisins". Dans ce cadre, les participants à la conférence s'engagent à "prendre les pas nécessaires à appliquer les sanctions à l'encontre du régime syrien et de ses partisans, dont l'interdiction du voyage des membres du régime, le gel de leurs comptes bancaires, l'interdirction de l'achat du pétrole brut et des produits pétroliers syriens, l'arrêt des investissements dans les infrastructures syriennes et les opérations financières concernant la Syrie, la fermeture des ambassades syriennes dans leurs pays ainsi que leurs ambassades en Syrie", toujours selon le quotidien.
Selon le texte de la déclaration publiée par Assafir, le groupe des "Amis de la Syrie" reconnait le Conseil National Syrien, comme "représentant des Syriens réclamant une transition démocratique et pacifique", et souligne "son soutien pacifique (non militaire) à toutes les composantes pacifiques de l'opposition syrienne". Il appelle également la Ligue arabe à "tenir une réunion pour le CNS et les autres groupes de l'opposition, présents en Syrie et engagés à la transition politique pacifique".
Le quotidien a signalé qu'à la fin de la déclaration, le groupe des "Amis de la Syrie" appelle le gouvernement syrien à "un cessez-feu immédiat et à l'ouverture de voies de passage pour les convois humanitaires qui visent à déterminer les besoins de Homs et des autres régions". Il réclame également de permettre "l'accès des citoyens touchés par les violences à la nourriture et aux services, par le biais des organisations internationales". Le groupe soutient également la formation d'un "groupe de travail humanitaire, présidé par les Nations-Unis, pour coordonner la réponse humanitaire internationale, dont la mise en scène de mécanismes de financement nécessaire". Il souligne que les participants "amis" se sont accordés sur "la tenue d'une autre réunion dans un mois, dont la date sera définie ultérieurement", a rapporté le quotidien Assafir.
Comments

« Israël » annule une mission de l’Unesco à al-Qods occupée
depuis 12 années