Diplomates russes: Assad jouit d’une légitimité officielle et populaire, et l’ASL n’est qu’un groupe de "chabbiha"

Des sources diplomatiques russes proches du ministère des Affaires étrangères ne cachent pas leur soulagement à l'égard du cours des évènements au conseil de sécurité concernant la crise syrienne. Elles essaient même, selon le quotidien libanais al-Akhbar, avec timidité, de confirmer la victoire de leur pays sur cette piste, jusqu'à arriver à dire que "cette affaire est désormais derrière la Russie, depuis la session du mardi dernier".

Concernant les négociations menées entre Moscou d'une part, et Paris et Washington d'autre part, à l'égard du projet de résolution marocain contre la Syrie, les sources ont affirmé que ces négociations continuent et continueront. Ils ont également appelé à arrêter la violence entre l'opposition et l'administration syrienne, et à tenir des négociations en vue de parvenir à une réforme du régime en Syrie, dans le cadre d'un programme clair et détaillé, et dans une marge de temps déterminée pour l'exécution.

"Nous croyons que Moscou est capable d'accomplir ce devoir d'une manière parfaite", ont-elles ajouté.

Dans le même cadre, ces sources se sont dit étonnées des réclamations de certaines parties appelant Bachar el-Assad à se démettre de ses fonctions et à déléguer ses prérogatives au vice président Farouk el-Chareh. Elles ont rappelé les résultats du sondage réalisé par une entreprise britannique déléguée par des parties qataries, dont les résultats ont révélé que 55% des Syriens soutiennent le président Assad, et veulent qu'il exécute le programme de réformes demandé.

Les sources ont posé les questions suivantes : "A quelle date ce sondage revient-il ? Ne date-t-il pas du 17 janvier dernier ? N'est-il pas mené par des parties qui n'ont rien en faveur d'Assad ?", se sont-elles demandées.

Les sources ont également souligné que bien qu'il était demandé de démunir el-Assad de sa popularité, le président possède toujours deux légitimités officielle et populaire qu'on ne peut pas nier.

"Les résultats de ce sondage ont même étaient supposés paraitre dans l'un des plus grands journaux britanniques. Mais l'apparition de ces résultats particulièrement, a poussé la partie qui l'a financé à refuser de les publier, et à menacer de renoncer au financement au cas de leur publication", ont-elles révélé.

Concernant la soi-disant ASL (l'Armée Syrienne Libre), les sources ont répondu: "nous connaissons exactement la réalité de cette partie. Ce sont quelques milliers de fugitifs de l'armée syrienne, et ils sont mobilisés en important les "combattants de la révolution libyenne" de Tripoli à l'intérieur des territoires syriens. On sait exactement qui effectue cette opération : ce sont les "chabihas" et les gangs du chaos libyen et les extrémistes islamistes les plus terroristes. Ce sont ceux qui sèment le chaos en Libye, c'est pour cette raison qu'il a été décidé de les transporter en Syrie, pour faire d'une pierre deux coups : soulager la Lybie et épuiser la Syrie".

Les sources ont affirmé que les autorités syriennes vont résoudre cette question. Elles ont également insisté sur le fait que le régime syrien ne peut pas être chuté "par la violence ni par l'embargo économique, et surement pas suite à une ingérence étrangère que la Russie a explicitement rejetée. Il ne reste que le dialogue avec le président el-Assad, et nous sommes prêts à le réaliser", ont-elles assuré.

De son côté, le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères Jihad el Makdisi a affirmé que "le président Bachar el-Assad garantit la sécurité en Syrie et il a un plan pour une transition démocratique, en signalant que la crise est composée en Syrie et que la violence en est imposée".

Dans un entretien avec la chaine al-Manar, al-Makdisi a dit que le gouvernement syrien remercie la Russie pour son rôle sage dans le Conseil de sécurité, et nous sommes soulagés et reconnaissants envers ce rôle. Il a également espéré que tout le monde soit réunit sur une seule table pour le dialogue afin de bâtir la Syrie. "Il y a une partie de la crise en Syrie, qui est en relation avec les réformes, et ce sont des demandes populaires justes", a-t-il déclaré.

"On ne corrige pas une faute par une autre" a insisté al-Makdisi. "La bataille de l'opposition est une bataille d'exclusion, et l'occident souhaite l'affaiblissement du régime syrien. La Syrie ne coopérera pas avec les États-Unis au dépens de ses causes", a-t-il affirmé.