Bassil: La réponse à nos demandes sauvera le gouvernement

Les ministres du bloc du Changement et de la Réforme ont confirmé qu’ils boycotteront la réunion du Conseil des ministres qui se tiendra mercredi pour discuter notamment du financement du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), si le Premier ministre Nagib Mikati ne prend pas en compte leurs demandes, rapporte le quotidien Assafir.

Le ministre de l’Énergie et de l’Eau Gebran Bassil a affirmé au journal "qu'aucune solution ne pourra sauver ce gouvernement si les demandes du bloc du Changement et de la Réforme ne sont pas prises en compte".

"Nous sommes prêts à discuter des moyens qui traitent la problématique du financement, mais cela n'est pas suffisant. Le gouvernement a été déjà secoué pour des raisons qui ne sont pas liées au TSL, par la suite ce n'est pas le sujet du financement qui décide du sort du gouvernement", a -t-il souligné, en demandant "qu'est-ce qui est plus important, les salaires des Libanais ou ceux des employés du TSL ?".

Après avoir boycotté la dernière séance du Conseil des ministres, les ministres du bloc du Changement et de la Réforme ont tenu une réunion pour examiner la situation du gouvernement et d’évaluer le travail achevé à ce jour.

À l’issue d’une réunion, M.Bassil a indiqué que "nous avons décidé  de faire un bilan de travail gouvernemental parce que le PM a décidé de lier la position du gouvernement et son action à une seule et unique cause qui est le financement du TSL, alors qu’il existe d’autres questions qui intéressent le pays et les citoyens bien plus que le financement du tribunal".

"C’est la raison pour laquelle nous avons décidé aujourd’hui de faire un bilan du travail gouvernemental. Nous avons ainsi constaté qu’il y a des sujets plus importants et plus délicats que nous avons passés en revue. Par conséquent, nous avons décidé que la poursuite de notre participation au gouvernement sera conditionnée par plusieurs facteurs", a-t-il souligné.

Le premier ministre libanais, Najib Mikati, a menacé de démissionner si son gouvernement refusait de financer le TSL.

"Je ne peux pas imaginer être le premier ministre d'un gouvernement sous lequel le Liban ne respecterait pas ses engagements et serait isolé sur la scène internationale»", a déclaré M. Mikati à une télévision .