La déclaration de l’Arabie Saoudite une alternative politique d’une guerre militaire contre la Syrie

"L'incompatibilité entre les évènements sur la scène syrienne et les aspirations de l'étranger ont poussé le roi d'Arabie Saoudite et les pays du Golfe à s'intervenir directement pour augmenter la pression politique et médiatique sur le président Bachar el Assad afin de récompenser les échecs sur le terrain, dans le cadre d'une distribution organisée des tâches débutant par la contribution financière et la fourniture des armes, passant par la couverture médiatique et arrivant à l'obtention d'une référence arabe islamique pour les groupuscules hostiles au régime, comme ont fait le roi saoudien, puis les autres pays du Conseil de la coopération du Golfe (CCG) et le secrétaire général de la Ligue Arabe", affirme une personnalité libanaise étroitement liée à la direction syrienne.

Cette personnalité a souligné au journal Assafir que "la position du roi Abdallah ainsi que les attitudes des pays du Golfe, de la Turquie, des Etats Unis et des pays européens sont une alternative politique d'une guerre militaire impossible actuellement contre la Syrie", ajoutant que "l'objectif de ce qui se passe ne vise pas seulement la Syrie, mais aussi le Hamas, le Hezbollah et l'Iran qui constituent une menace pour les intérêts israélo-américains dans la région". 

"Les propos du roi saoudien ont dévoilé les intentions dissimulées et chroniques à l'égard de Damas", a indiqué la personnalité soulignant que "la position saoudienne ne reflète pas seulement l'échec du pari sur certaines parties pour renverser la situation en Syrie, voire elle s'insère dans le cadre d'un règlement de compte libanais suspendu avec el Assad après l'écroulement de l'équation S-S et l'écartement de Saad Hariri de la présidence du cabinet, affaiblissant ainsi l'emprise saoudienne au Liban". 

La personnalité a confirmé que "la Syrie a réussi à contenir les fiefs qui servaient de bases pour les groupes armés, prévoyant davantage de pressions régionales et internationales sur Damas dans une tentative de protéger les manifestants hostiles au régime".