Michael Williams exhorte le Liban à explorer ses ressources maritimes

Le coordonnateur spécial pour le Liban, Michael Williams, a indiqué hier lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU, à New York, que la question de la délimitation maritime entre le Liban et la Palestine occupée menace la stabilité de la région.

"Les ressources maritimes entre Israël et le Liban sont devenues un problème, bien que chaque partie ait tendance à amplifier les choses. Le Liban et Israël ont clairement décrit le domaine qu'ils considèrent comme étant leurs zones économiques exclusives (ZEE) et ont déposé leurs documents à l'ONU", a-t-il précisé.
 

"Il est difficile pour l'ONU de trouver un moyen pour avancer sur cette question", a-t-il dit tout en ajoutant que "cette question actuelle ne devrait pas arrêter les pays dans l'exploitation des ressources maritimes".

Après avoir informé du dossier le Conseil de sécurité, réuni en consultations privées pour discuter du seizième rapport du secrétaire général sur l'application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, Williams a noté " qu'Israël est bien avancé dans ce domaine, et qu'il a six à sept ans d'avance sur le Liban. Il a mis l'accent sur la loi sur la prospection gazière et pétrolière qui n'a toujours pas été ratifiée au Liban et qui reste encore en discussion au Parlement.

"Une fois ratifiée, cette loi ouvrira la voie aux compagnies internationales pour prospecter les ressources libanaises », a-t-il espéré. Il a indiqué qu'il existe un accord entre Israël et Chypre pour la frontière maritime. Le Liban a conclu aussi un accord dans ce sens, mais seulement en théorie, puisque les négociations qui ont démarré en 2007 ne se sont jamais concrétisées, a-t-il noté.

Le coordonnateur onusien a aussi indiqué que les « Nations unies encouragent le Liban à aller de l'avant dans ses projets avec l'espoir que cela permettra de démêler certains dépassements entre les deux pays".

Concernant les évènements en Syrie, Williams a souligné que la crise syrienne pèse très lourdement sur le Liban, ajoutant qu'il existe des affrontements confessionnels potentiels au Liban et ce qui viendra après en Syrie inquiète son voisin".
" Cela aura des conséquences « extraordinaires non seulement au Liban, mais aussi en Israël, en Irak et peut-être en Jordanie", a-t-il dit.
M. Williams a évoqué la tranquillité le long de la ligne bleue.
"Alors que la cessation des hostilités est bien respectée, il n'y a pas d'évolution vers un cessez-le-feu », a-t-il poursuivi.