Al Charayan: l’acte d’accusation n’a eu aucun impact sur la scène libanaise

"A l'exception des communiqués faits par certains politiciens et des talk-shows diffusés sur les chaînes de télévision libanaises, l'acte d'accusation dans l'assassinat de l'ancien PM Rafic Hariri n'a eu aucun impact sur la rue libanaise", affirme le journaliste saoudien, Daoud Al-Charayan, ajoutant que "la correspondance des accusations avec les fuites dans les journaux et les médias occidentaux, notamment l'allemand Der Spiegel et le françias Le Monde, sont derrière la froideur de la réception populaire".

"L'acte d'accusation n'a rien apporté de neuf aux gens. Il a toutefois bouleversé la scène politique libanaise, et s'est transformé en un carburant de la bataille du prolongement ou de la chute du gouvernement de Nagib Mikati", ajoute-t-il. 

Dans un article publié dans le quotidien "Al Hayat", Al-Charayan souligne que "l'intérêt de la majorité est de prolonger la vie du nouveau gouvernement", ajoutant que "le courant Futur ne devrait pas s'opposer à cet objectif vu que le PM Mikati est capable de réaliser ce que l'ancienne majorité n'a pas pu faire même si elle avait formé le cabinet. La chute du gouvernement actuel portera atteinte au pays et fera sortir le TSL hors de négociation pour des années, peut-être".

"La participation du Hezbollah au gouvernement dans lequel il constitue la majorité, ses tentatives pour le défendre et le maintenir jusqu'à la date des élections est bon pour le Liban et la Justice. La présence du parti dans la majorité le rend plus enclin à la politique, et à la négociation", conclut le journaliste.