noscript

Please Wait...

Souhaila al-Zakzaky: Mes parents sont détenus dans l’un des départements des services de sécurité de l’état

Souhaila al-Zakzaky: Mes parents sont détenus dans l’un des départements des services de sécurité de l’état
folder_openAfrique access_time depuis 7 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

La fille du chef du «Mouvement islamique» au Nigeria, cheikh Ibrahim al-Zakzaky, a évoqué en détail, ce qu’ont subi ses parents lors du massacre Zaaira, notamment les balles tirées sur sa mère et qui n’ont toujours pas été retirés de son corps et la situation de son père qui est sur le point de perdre la vue, à cause d’un glaucome, en l’absence du traitement approprié -ce qui a conduit au déclenchement des manifestations-. Souhaila a également expliqué comment elle arrive à communiquer avec ses parents, et a parlé de son père en tant que père et leader, et a évoqué la cause palestinienne.

Souhaila al-Zakzaky: Mes parents sont détenus dans l’un des départements des services de sécurité de l’état

Souhaila al-Zakzaky, a expliqué au cours d'un entretien avec l'agence de presse «U-News», comment ils ont tirés sur ses parents, à plusieurs reprises, «Les soldats ont tiré au hasard sur ma famille alors que j'étais avec eux», ajoutant que le retrait de certaines balles du corps de sa mère s’est fait de manière brutale sans anesthésie, ajoutant que «sa mère vit encore avec des balles dans le corps, en particulier autour du ventre et de la cuisse».

Quant à son père, elle a ajouté que les balles avaient été retirées de son corps, «mais il a été profondément affecté, il ne pouvait plus soulever une main, et pouvait à peine utiliser l’autre.» Elle a également évoqué que la blessure dans son œil gauche à causer la perte de vue, en plus de la faiblesse de l’œil droit «il ne peut guère voir à moins d'utiliser des lunettes, il souffre de graves problèmes de santé et de douleurs telles que les maux de tête et la pression oculaire.»

«Nous ne pouvons les contacter, qu’à peine une heure toutes les semaines», a-t-elle dit.

«Le médecin des autorités traitant mon père a remarqué quelques symptômes de glaucome depuis février 2016. Il a prescrit des médicaments préventifs pour ralentir la détérioration de son état, et le 7 avril, un médecin indépendant l’a occulté et a souligné que le glaucome s’était développé et l’état de son œil se détériorait» a-t-elle ajouté.

Elle a expliqué que le médecin a confirmé que «les médicaments qu'il prenait étaient inutiles», notant que «l'un des besoins fondamentaux ne se limite pas à voir les médecins mais d’avoir les équipements nécessaires pour le soigner». Evoquant le problème du manque d'installations sanitaires adéquates au Nigeria.

Souhaila a signalé que ses parents «se trouvent actuellement dans l’un des départements des services de sécurité de l’état, semblable à une maison, ils y sont depuis un an et demi, après avoir purgé ailleurs pendant un an».

Elle a également nié l'existence de nouvelles données concernant la libération de son père.

Concernant les efforts exercés pour faire pression pour la libération de ses parents, Souhaila a annoncé qu'elle avait porté plainte au tribunal, rappelant la décision du tribunal qui avait appelé à mettre fin à la détention de ses parents, sans qu’ils soient libérés jusqu'à présent.

Quant au Mouvement islamique, il a déployé de nombreux efforts, y compris des manifestations à Abuja la capitale, et dans plusieurs villes, «ces mouvements ont un effet positive car les manifestations font pression sur les responsables et les ambassadeurs, qui entendent la volonté du peuple, sur qui facilitera la poursuite de l’affaire, car le gouvernement ne pourra pas négliger les protestations quotidienne.»

Souhaila a noté que «cela n'est pas suffisant et jamais assez, il y a des gens qui restent silencieux sur cette question, en particulier l’opinion public à l'étranger, et d'autres ne savent même pas ce qui se passe.»

Concernant sa relation avec son père, Souhaila a souligné qu’elle n'avait jamais pensé à son rôle de chef ou de père. «Quand j'étais plus jeune, c'était seulement mon père, et quand j'ai commencé à grandir et à comprendre la vie, j'ai suivi le chemin de mon père, qui est bien sûr devenu mon chef. Quand vous regardez cette dynamique d'un point de vue religieux, naturellement, il est mon chef d'abord, puis mon père.»

Evoquant la question palestinienne Souhaila a exprimé son admiration à la jeune palestinienne détenue Ahed al-Tamimi, «Toutes ses histoires sont inspirantes, surtout qu'elle est très jeune», a ajouté Souhaila, exprimant sa conviction que tous les palestiniens qui luttent pour leur liberté et la cause en laquelle ils croient sont une source d'inspiration pour tous, appelant à poursuivre leurs efforts, quelques soient les conséquences.

Les manifestations se poursuivent quotidiennement depuis plus de 100 jours dans plusieurs villes nigérianes exigeant la libération immédiate de Cheikh al-Zakzaki et de son épouse, et des centaines de détenus du mouvement, et de révéler le sort de plus de 500 disparus depuis le massacre de Zaaira.

En plus des protestations au Nigéria, des manifestations et des protestations ont eu lieu dans plusieurs pays comme le Pakistan, la Turquie, l’Angleterre, la Suisse et le Canada.

Il convient de noter que cheikh Ibrahim al-Zakzaki a fait l'objet de plusieurs tentatives d'assassinat, dont certaines en 1999, 2007 et 2015. Il a perdu son œil, sa femme a été blessée (qui a été arrêtée avec lui), six de ses fils ont été tués (lors des massacres du «Samedi noir» et de la Journée internationale d’Al-Qods). Sa sœur et son neveu ont également été tués et les tombes de sa mère et de ses enfants ont été déterrées, et sa maison complètement démolie.

Source: Unews, traduit par l'équipe du site

Comments

//