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Corée du Sud : des milliers de manifestants réclament la démission de leur présidente

Corée du Sud : des milliers de manifestants réclament la démission de leur présidente
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Park Geun-hye est accusée d'avoir été sous la coupe d'une conseillère de l'ombre qui aurait profité de son ascendant pour spolier des groupes industriels.

Corée du Sud : des milliers de manifestants réclament la démission de leur présidente

Des milliers de Sud-Coréens manifestaient samedi à Séoul sous une étroite surveillance policière pour exiger la démission de leur présidente Park Geun-hye visée par un vaste scandale politico-financier. Les manifestants scandant des appels à la démission et brandissant des pancartes cherchaient à se diriger vers la Maison-Bleue, siège de la présidence, encadrés par 20 000 policiers.

Malgré une allocution télévisée vendredi empreinte d'émotion lors de laquelle Park Geun-hye a reconnu qu'elle avait été imprudente et s'est dite prête à être entendue par le parquet sur ce scandale de corruption, quelque 40 000 manifestants étaient attendus samedi dans le centre de Séoul.

Une démission peu probable

Park Geun-hye est accusée d'avoir été sous la coupe d'une sulfureuse conseillère de l'ombre, Choi Soon-sil, qui aurait profité de son ascendant pour spolier des groupes industriels. Choi Soon-sil a été arrêtée jeudi pour fraude et abus de pouvoir. Park Geun-hye, dont la cote de popularité a chuté à 5 %, a reconnu vendredi qu'elle était responsable du scandale qui implique sa confidente et amie de 40 ans, en ayant été, par amitié, «négligente» et insuffisamment vigilante. Mais elle a démenti des informations selon lesquelles elle aurait participé, sous l'influence de celle que les médias sud-coréens surnomment «Raspoutine», à un culte religieux d'inspiration chamanique.

Toutefois, l'opinion publique s'inquiète aussi de savoir si Choi Soon-sil s'est ingérée dans les affaires de l'État et a eu accès à des documents confidentiels alors qu'elle n'avait ni fonction officielle ni habilitation de sécurité. «Elle devrait démissionner, car elle a perdu toute son autorité morale de présidente», affirme un manifestant de 53 ans, se présentant auprès de l'Agence France-Presse comme Ahn. La confidente de Park Geun-hye est la fille d'un mystérieux chef religieux, Choi Tae-lin, devenu son mentor après l'assassinat de sa mère en 1974.

Après l'intervention de la présidente à la télévision, le Parti démocratique, principale formation de l'opposition sud-coréenne, a réclamé des changements substantiels et a averti qu'il lancerait s'il ne les obtenait pas un mouvement pour que Park Geun-hye quitte le pouvoir. Il est toutefois peu probable que Park Geun-hye démissionne. Les analystes estiment généralement qu'elle terminera tant bien que mal son mandat avec une légitimité très diminuée, affaiblie, outre le scandale Choi, par le ralentissement de la croissance sud-coréenne, la montée du chômage et les tensions militaires avec la Corée du Nord.

Source : agences             

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