Une délégation d’industriels israéliens en Egypte pour la première fois depuis 10 ans

Une délégation de 38 industriels israéliens s'est rendue en Egypte la semaine dernière pour la première fois depuis 10 ans, rapporte samedi le site d'information Ynet.

La délégation israélienne, envoyée dans le cadre des «Qualifying Industrial Zone», ces zones franches possédant des droits de douanes spéciaux vers les États-Unis, si les produits sont partiellement produits dans les territoires palestiniens occupés par «Israël», en Egypte ou en Cisjordanie occupée, s'est rendue au Caire afin de juger la viabilité d'un renforcement de la coopération économique avec l'Egypte.

Les industriels ont été chaleureusement accueillis par leurs homologues égyptiens, enthousiastes à l'idée d'élargir le champ des échanges commerciaux entre les deux parties. Une délégation similaire d'industriels égyptiens devrait se rendre en «Israël» à la fin de l'année.

Peu d'initiatives ont été lancées pour développer les relations commerciales «israélo-égyptiennes» ces dernières années.

Mais avec la nouvelle politique pratiquée ces derniers jours par le président égyptien Abdul Fatah al-Sissi, la normalisation s’intensifie entre l’Egypte et l’entité sioniste.

Les Israéliens ont rencontré des clients égyptiens potentiels et visité plusieurs usines.

La plupart des Israéliens de la délégation sont issus des industries textiles, chimiques, plastiques, ou spécialisés dans la fabrication d'emballages, et étaient à la recherche d'opportunités pour accroître les exportations de leurs produits en Egypte.

Les exportations israéliennes vers l'Egypte en 2015 se sont élevées à 100 millions d'euros contre 131 millions d'euros en 2014.

Dans le même temps, les importations israéliennes en provenance d'Egypte sont beaucoup moins importantes, s'élevant à 48,6 millions d'euros  en 2015 et à 52 millions d'euros en 2014.

2011 a été l'année où les échanges entre les deux pays a atteint des sommets avec des exportations israéliennes vers l'Egypte d'une valeur estimée à 210 millions d'euros et des importations évaluées à 159 millions d'euros.

La réduction drastique des relations commerciales est intervenue suite à la révolution populaire en Egypte.

Par ailleurs, des membres du parti d'opposition ont fustigé le président égyptien Abdul Fatah al-Sissi, l'accusant de tenter de normaliser les relations du pays avec «Israël».

Les premières critiques sont apparues après la décision de la Banque centrale égyptienne de permettre l'échange de devise en «shekels». C'est la première fois que la banque reconnaît la monnaie israélienne, et fixe même un taux de change. Aujourd'hui, un «shekel» vaut 2,19 livres égyptiennes.

Source: agences et rédaction