Deux sénateurs US plaident pour l’envoi de 100.000 soldats étrangers pour «Daech»

Deux sénateurs américains ont plaidé dimanche pour l'envoi de 100.000 soldats étrangers, en majorité de «pays sunnites» mais aussi Américains, pour combattre le groupe terroriste «Daech» en Syrie.
«Il faudrait 100.000 soldats au total» pour combattre «Daech», a déclaré à des journalistes John McCain, président du Comité des forces armées du Sénat américain, lors d'une visite à Bagdad. «Cela ne serait pas difficile pour l'Égypte, ce serait difficile pour les Saoudiens et pour des pays plus petits», mais la Turquie pourrait aussi fournir des forces, a-t-il ajouté. Cette force inclurait aussi 10.000 soldats américains pour «fournir des compétences que les Arabes n'ont pas», a affirmé le sénateur américain Lindsey Graham.
Les deux parlementaires républicains ont aussi appelé à augmenter le nombre des militaires américains en Irak à environ 10.000.
«C'est différent que lors des deux dernières guerres», a affirmé M. Graham, en référence aux conflits de quatorze ans en Afghanistan et de près de neuf ans en Irak, au cours duquel «Daech» a été fondé. «Cette fois-ci (ce serait) une grande armée régionale avec une petite composante occidentale. Les deux dernières guerres ont vu une grande participation occidentale avec une force régionale réduite», a-t-il souligné.
Dans le même contexte, des élus républicains se sont alarmés dimanche du nombre d’Américains qui ont rejoint les rangs de «Daech» en Syrie ou en Irak.
Les Etats-Unis ont «des centaines» de leurs ressortissants «qui se rendent là-bas et 50 sont revenus aux Etats-Unis», a déploré sur CNN Michael McCaul, président républicain de la commission de la Sécurité intérieure.
«Je pense que le problème de l'Europe est bien plus important que celui des Etats-Unis, mais nous avons quand même procédé aux arrestations de plus de 70 membres de l'EI l'année dernière», a commenté M. McCaul, pour qui les attentats parisiens sont «l'œuvre classique du combattant (djihadiste) étranger».
Un rapport rendu public la semaine dernière par la commission de M. McCaul reprochait aux autorités européennes de ne pas systématiquement transmettre aux Etats-Unis leurs renseignements sur les combattants extrémistes.
«Au cours des 12 derniers mois, il y a eu plus de signes de menaces à la fois chez nous et au Moyen-Orient que nous n'en avons eus depuis le 11-Septembre. Donc le risque reste élevé», a estimé pour sa part le républicain Richard Burr, président de la commission du Renseignement du Sénat.
Il a toutefois reconnu qu'il n'y avait pas de menace «crédible, précise» visant l'Amérique.
Depuis les attentats du 13 novembre, l'opposition républicaine au président Barack Obama fustige l'insuffisance supposée de la stratégie américaine contre les miliciens de «Daech», appelant à un durcissement du combat contre ces derniers et à un tournant plus sécuritaire.
Source : agences et rédaction
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