Pollard libéré après 30 ans de prison pour espionnage au profit d’«Israël» aux USA

Jonathan Pollard, un juif américain ayant espionné au profit d'«Israël», doit sortir vendredi de sa prison aux Etats-Unis, après trente ans d'une réclusion jugée démesurée par l’entité sioniste.
L'homme aujourd'hui âgé de 61 ans, s'est toujours vu refuser sa libération anticipée par les présidents successifs, de Ronald Reagan à Barack Obama.
Quand il franchira les portes du pénitencier fédéral de Butner, une petite ville de l'Etat de Caroline du Nord, l'ex-brillant analyste de l'US Navy restera soumis à cinq ans d'interdiction de quitter le territoire américain.
Pas question donc pour Pollard de départ en fanfare vers «Israël», où nombre d'habitants sont prêts à l'accueillir.
Des hauts responsables du Pentagone ou de la CIA n'ont jamais digéré les milliers d'informations classées secret-défense que l'espion a livrées contre de l'argent à l'allié stratégique.
Signe que son cas reste sensible, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a, selon la presse locale, demandé à ses ministres de s'abstenir de tout triomphalisme à l'occasion de la libération de Pollard, qui a obtenu la nationalité israélienne en 1995.
Les avocats du prisonnier ont affiché ces derniers jours une même discrétion, refusant de s'exprimer et de donner des détails sur les intentions de leur client une fois libre.
Un mutisme partagé à la prison de Butner, qui a demandé jeudi aux journalistes de se tenir à l'extérieur de l'enceinte et en refusant de préciser l'heure de sortie prévue de Pollard.
Celui-ci aurait fourni l'assurance d'avoir un emploi et un lieu de résidence dans la région new-yorkaise même si, selon ses proches, il désire s'établir en «Israël» .
Diplômé de Stanford, Pollard avait été reconnu coupable en 1987 d'avoir fourni à «Israël», de juin 1984 à son arrestation en novembre 1985, des milliers de documents secrets sur les activités d'espionnage des Etats-Unis, principalement dans les pays arabes. Il aurait ainsi aidé «Israël» à bombarder en 1985 le QG de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), alors exilée en Tunisie, et à assassiner le numéro deux de l'OLP, Abou Jihad, à Tunis en 1988.
Mais pour les Etats-Unis, l'espion aux motivations vénales a causé un tort considérable aux intérêts américains, en pleine Guerre froide. Selon certaines sources, Pollard aurait livré à d'autres pays qu'«Israël» des informations cruciales, qui ont pu finir entre les mains de l'URSS.
Source : AFP et rédaction