Pourparlers sur la Syrie: Poutine est un partenaire «constructif», dit Obama

Le président américain Barack Obama a salué mercredi le rôle de la Russie dans les pourparlers visant à mettre fin à la crise en Syrie, mais observé que Moscou souhaitait toujours que le président syrien Bachar al-Assad reste au pouvoir, contrairement aux Occidentaux.
La Russie a été «un partenaire constructif à Vienne en essayant de créer une transition politique» en Syrie, a déclaré M. Obama en référence aux récents pourparlers internationaux en Autriche.
«Mais il y a évidemment un piège, c'est que Moscou est toujours intéressé à ce qu'Assad reste au pouvoir», a ajouté le président américain, qui s'exprimait en marge d'un forum économique à Manille, aux Philippines.
Le président russe, Vladimir Poutine, avait déclaré la semaine dernière qu'il ne se sentait pas le «droit» de demander au président syrien Bachar el-Assad de quitter le pouvoir comme l'exigent les Occidentaux et des pays arabes.
Cependant, a observé M. Obama, «ces divergences ne nous ont pas empêchés d'examiner comment nous pourrions parvenir à un cessez-le-feu» en Syrie, où la guerre a déjà fait plus de 250.000 morts selon l’ONU et constitue le terreau des groupes extrémistes comme «Daech» qui contrôle de larges territoires dans ce pays et en Irak.
Le 30 septembre, l'Armée de l'air russe a entamé une opération militaire contre «Daech» en Syrie. Les frappes aériennes russes ciblent les sites militaires, les centres de communication, les transports, ainsi que les stocks d'armes, de munitions et de combustible appartenant à «Daech».
Mardi, la Russie a massivement bombardé les positions de «Daech» en Syrie après avoir annoncé que le crash d'un avion de ligne russe le 31 octobre dans le Sinaï égyptien, qui avait fait 224 morts, était bien dû à un attentat. Cet acte avait été revendiqué dès les premiers jours par les extrémistes de «Daech», également responsables des attentats qui ont fait vendredi au moins 129 morts et plus de 350 blessés à Paris.
Après les attentats en France, les Etats-Unis et la Russie ont commencé à rapprocher leurs positions sur le dossier syrien et décidé avec leurs partenaires du G20 en Turquie de renforcer leur coopération contre la menace extrémiste.
Source: agences et rédaction
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