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Portugal: la droite remporte les législatives, perd sa majorité absolue

Portugal: la droite remporte les législatives, perd sa majorité absolue
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La coalition sortante de centre droit a remporté dimanche les élections législatives au Portugal avec 38,6% des voix contre 32,4% pour l'opposition socialiste, mais a perdu sa majorité absolue au Parlement, selon des résultats officiels quasi-complets.

Les quatre sièges des députés de l'étranger seront attribués le 14 octobre, mais l'alliance gouvernementale a d'ores et déjà obtenu 104 sièges sur les 226 attribués jusqu'ici, contre 85 pour le Parti socialiste (PS). Lors des dernières élections législatives, en 2011, le Parti social-démocrate (PSD, centre droit) et son partenaire minoritaire (CDS, conservateur), avaient obtenu 132 sièges.Portugal: la droite remporte les législatives, perd sa majorité absolue

Le parti socialiste comptabilisait quant à lui 74 députés.

Le Bloc de gauche, formation apparentée au Syriza au pouvoir en Grèce, a réalisé dimanche le meilleur score de son histoire, obtenant 10,2% des suffrages et 19 sièges, contre 8 précédemment. Il dépasse pour la première fois le Parti communiste qui, allié aux Verts, a recueilli 8,3% des voix et 17 sièges, progressant lui aussi par rapport aux 10 élus de 2011.

L'ensemble de la gauche dispose donc de la majorité des sièges au Parlement et, si elle dépasse ses divergences, pourrait faire obstacle à la formation d'un gouvernement stable dirigé par la droite.

Le parti PAN (Personnes, animaux, nature) fait son entrée au Parlement, avec 1,4% des voix et un député.

Le taux d'abstention atteint les 43,1%, dépassant le record établi en 2011 (41,9%). Plus de 9,6 millions d'électeurs étaient appelés dimanche à renouveler leurs 230 représentants au Parlement.

Sans mandat clair

Mais, le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho n'a pas obtenu de mandat clair lui permettant de former un nouveau gouvernement stable, car il devra composer avec un Parlement majoritairement à gauche, faute d'alliés potentiels à droite.

«Le PS est en mesure de former un gouvernement», a aussitôt lancé Jeronimo de Sousa, dirigeant du Parti communiste, affirmant que la coalition «a obtenu le plus grand nombre de voix, mais a essuyé une défaite».

Le scénario d'une alliance entre le PS et la gauche antilibérale se heurterait toutefois à des divergences a priori insurmontables.

Ainsi, la sortie de l'euro exigée par le Parti communiste portugais, et la restructuration de la dette prônée par le Bloc de gauche sont des lignes rouges que le PS ne semble pas prêt à franchir.

Elu en juin 2011, Pedro Passos Coelho, 51 ans, un centriste libéral, avait pris les rênes d'un pays au bord du défaut de paiement.

Son prédécesseur, José Socrates, venait de solliciter une aide de 78 milliards d'euros de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI).

«La droite a réussi à faire passer le message selon lequel le retour au pouvoir des socialistes mènerait le pays à la faillite, comme en 2011», a commenté le politologue Antonio Costa Pinto.

Aujourd'hui, après un plan de redressement draconien, le Portugal connaît une reprise économique, certes encore fragile, et le taux de chômage est en baisse.

La crise grecque, suivie à la loupe par les Portugais, a, elle aussi, profité à la coalition de droite, qui n'a pas hésité à assimiler le PS portugais au parti Syriza.

Source: agences et rédaction

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