USA: tuerie sur un campus universitaire de l’Oregon, Obama dit sa colère

Une tuerie a éclaté jeudi sur un campus universitaire de l'Oregon, dans le nord-ouest des États-Unis, dans laquelle dix personnes ont trouvé la mort. L'auteur de la tuerie a été identifié, ont affirmé des médias américains.

Lors d'une conférence de presse qui a lieu à 22h20, le shérif du comté John Hanlin a confirmé que les médias avaient publié le nom de l'auteur mais a refusé de le prononcer lui-même.

Il s'agirait de Chris Harper Mercer, un jeune homme âgé de 26 ans, affirme CBS News, qui cite deux sources policières anonymes.

«Deux sources policières ont dit à CBS News que le tireur a été identifié comme Chris Harper Mercer», indique la chaîne sur son site internet, ajoutant que ces sources ont fait état de «quatre armes - plusieurs pistolets et un fusil - (qui) ont été retrouvées sur la scène de la fusillade».

La chaîne évoque également un blogue qui serait rédigé par le jeune homme et sur lequel il fait référence à de «nombreuses fusillades», dont celle en août de deux journalistes abattus par un ancien collègue en Virginie.

Les «enquêteurs ont interviewé sa famille et ses amis» explique également CNN en donnant la même identité selon des sources anonymes.

Le tireur qui avait ouvert le feu dans l'université d'Umpqua avant d'y trouver la mort dans un échange de tirs avec la police avait été identifié plus tôt jeudi par la gouverneur de l'Oregon comme «un jeune homme âgé de 20 ans».

Selon les médias US, Mercer ne serait pas un étudiant de l'université où s'est déroulé le massacre.

Un crime «insensé»

Le tireur a méthodiquement abattu ses victimes, passant d'une salle de cours à l'autre de l'université d'Umpqua, selon les médias locaux.

L'université est installée dans une région reculée et rurale, vivant principalement de l'exploitation du bois.

«Le plus grand choc sera lorsque les noms (des victimes) seront rendus publics et que l'on va reconnaître certains de ces noms», s'est attristé le maire de Roseburg, évoquant un crime «insensé».

Le campus universitaire, où étudient quelque 3000 personnes, a été évacué et bouclé. L'université restera fermée aux étudiants jusqu'à au moins lundi, a annoncé la direction.

Avant de les laisser quitter le campus, la police a fouillé les étudiants, mains sur la tête, à la recherche d'éventuels complices et d'armes.

Obama dit sa colère

Le président américain a dit sa tristesse et sa colère face à des fusillades devenues «une routine» aux Etats-Unis, appelant une nouvelle fois le Congrès à légiférer pour mieux encadrer l'utilisation des armes à feu.

«Nos pensées et nos prières ne sont pas suffisantes», a lancé Barack Obama, le visage fermé, quelques heures après la fusillade.

«D'une certaine manière, cela est devenu une routine», a-t-il lancé dans la salle de presse de la Maison Blanche. «La couverture médiatique est devenue une routine. Ma réponse ici au podium a fini par devenir une routine. Et la réponse de ceux qui s'opposent à toute loi de bon sens sur les armes est - elle aussi - devenue une routine».

«L'idée selon laquelle la violence par les armes serait d'une nature différente, que notre liberté et notre constitution nous empêchent de légiférer, même modestement, sur la façon dont nous utilisons ces armes (...) cela n'a aucun sens!», a-t-il lancé.

Prenant les Américains à partie, Barack Obama a appelé ces derniers à demander des compte à leurs élus sur ce thème.

«A chaque fois qu'un drame comme celui-ci se produira, je répéterai que nous pouvons y faire quelque chose mais que nous devons changer nos lois», a-t-il conclu.

Les fusillades sont très fréquentes dans les lycées et universités aux Etats-Unis - l'une d'elles avait déjà eu lieu dans un lycée du Dakota du sud mercredi faisant un blessé et une autre début septembre dans une université de Sacramento avait fait un mort et deux blessés.

Source: agences et rédaction