USA: la «lutte contre le terrorisme», un échec même à domicile

Selon un rapport parlementaire diffusé mardi, Washington a le plus grand mal à empêcher ses ressortissants de rejoindre les groupes terroristes présents en Irak et en Syrie. Plus de 200 américains y seraient parvenus.
Les Etats-Unis ne parviennent pas à «lutter contre le terrorisme», même à domicile. Environ 250 de leurs ressortissants auraient quitté la mère patrie pour rejoindre les rangs des terroristes en Irak et en Syrie, indique un rapport parlementaire américain diffusé mardi.
Le groupe d'étude de la commission de la Sécurité intérieure de la Chambre des représentants, à l’origine du rapport, souligne les défaillances dont fait preuve Washington: «Depuis une décennie, le gouvernement manque d'une stratégie nationale pour combattre les déplacements des terroristes».
Un rythme de départs sans précédent
Pire, les auteurs de l’étude tirent la sonnette d’alarme. Selon eux, «le rythme sans précédent auquel des Américains sont radicalisés par des extrémistes violents met à l'épreuve les capacités des autorités fédérales à surveiller et intercepter».
Alors que les Etats-Unis pensaient que «la NSA est à la pointe de la technologie», notamment en matière de surveillance, il semble que les outils dont disposent les forces de sécurité soient dépassés au regard des évolutions. Les groupes terroristes utilisent de plus en plus d’applications sécurisées sur le web afin de rentrer en contact avec les citoyens américains qu’ils visent.
«Daech» plutôt que de combattre Bachar
Les parlementaires livrent une analyse de l’évolution des mentalités. A les croire, les combattants étrangers se rendaient en Syrie pour combattre le président syrien au début de la guerre. Aujourd’hui, ils seraient plus attirés par les sirènes du soi-disant «califat islamique». Cette analyse semble quelque peu incohérente lorsque l’on sait que «Daech» œuvre sans relâche pour renverser le pouvoir légitime de Damas.
L’Europe est dans la ligne de mire des membres du parlement. Un vieux continent jugé «trop laxiste» en matière de sécurité, notamment en ce qui concerne la surveillance des potentiels extrémistes.
«Des failles de sécurité persistantes à l'étranger rendent plus faciles les déplacements». Elles augmenteraient la probabilité que des extrémistes détenteurs d’un passeport européen parviennent à pénétrer aux Etats-Unis sans être repérés.
L’occasion de remettre à l’ordre du jour la vérification systématique des passagers aériens afin de s’assurer que ces derniers ne soient pas sur les listes des personnes surveillées. Un système qui ne serait pas pour déplaire outre-Atlantique à en croire les auteurs du rapport.
Le rapport juge notamment «extrêmement préoccupant» le fait que les Européens ne vérifient pas systématiquement que leurs passagers aériens ne figurent pas sur des listes de personnes surveillées, comme c'est le cas aux Etats-Unis.
Source: sites web et rédaction
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