Chine: une parade spectaculaire pour fêter le 70e anniversaire de la victoire

La Chine a célébré le 70e anniversaire de la victoire dans la seconde guerre mondiale avec une immense parade militaire de plus de 12 000 soldats et ses engins de défense dernier cri sur la place Tiananmen, en présence du président russe alors que les dirigeants occidentaux étaient massivement absents.
Dans un discours à la Nation et aux invités avant la parade, le président Xi Jinping a réaffirmé l'engagement de la Chine envers la Paix. Xi Jinping a parlé solennellement de l'aspiration que la Chine avait pour la paix dans le monde. Ainsi, même l'évocation du conflit avec le Japon semblait tintée d'un désir d'apaisement.
«Commémorer le 70e anniversaire de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l'agression japonaise et de la Guerre mondiale antifasciste, c'est pour se souvenir du passé, rendre hommage aux martyrs, chérir la paix et bâtir l'avenir» a-t-il déclaré à la tribune.
Et de poursuivre : «La menace de la guerre est toujours présente pour l'humanité comme l'épée de Damoclès. Nous devons donc tirer les leçons du passé et nous déterminer à défendre la paix».
«La bonne voie à suivre réside dans le respect mutuel, le traitement d'égal à égal, le développement pacifique et la prospérité commune» a affirmé le chef d'Etat, assurant, qu'en aucun cas, son pays ne se lancerait dans quelque guerre que ce soit : «Quel que soit son niveau de développement, la Chine ne recherchera jamais l'hégémonie ni l'expansion, et elle n'imposera jamais à autrui les tragédies qu'elle a vécues», a-t-il signalé.
«Les préjugés, la discrimination, la haine et la guerre ne peuvent provoquer que désastres et douleur», a déclaré le président chinois, annonçant des plans visant à réduire le nombre des troupes dans le pays de 300 000 soldats dans le cadre de la réforme militaire à long terme du pays».
«La Chine respectera la voie du développement pacifique», a assuré Xi Jinping.
Un dispositif militaire impressionant
Plus de 200 avions chinois, dont des avions de chasse, des bombardiers ainsi que des dizaines d'hélicoptères de combat, ont effectué des vols au-dessus de la foule fascinée.
Plus d'une douzaine de missiles DF-21 D (pour «Dongfeng», «Vent d'est») ont été montrés pour la première fois. Des armes nouvelles, qualifiées par la télévision chinoise d'Etat d'«atout décisif» dans d'éventuels conflits futurs, et de «tueurs de porte-avions».
En effet, ces missiles balistiques rentrent dans l'atmosphère à une vitesse telle de près de 3500 km/h, ce qui les rend quasi-invulnérables aux défenses anti-aériennes classiques et disposent d'une électronique sophistiquée leur permettant de se diriger vers leur objectif ainsi que d'une charge explosive capable d'infliger des dégâts considérables à un porte-avions.
Durant presque deux heures, plusieurs centaines de véhicules militaires de 40 types différents de l'Armée Populaire de Libération (APL) ont traversé la Place Tiananmen de Pékin.
Le défilé était accompagné par un orchestre de l'armée et de 2400 choristes qui ont interprété plus de 30 oeuvres.
Les troupes chinoises ont été rejointes par des soldats biélorusses, cubains, égyptiens, kazakhs, kirghizes, mexicains, mongoles, pakistanais, serbes, tadjiks et russes.
Par ailleurs, pour la première fois de l'Histoire chinoise, des femmes soldats ont également défilé sur la place Tiananmen.
L'absence de l'Occident
Quelque 30 chefs d'Etat étrangers ont assisté à la cérémonie, dont les dirigeants de la Russie et de la Biélorussie, de l'Egypte, de la Corée du Sud et du Vénézuela. Le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a également assisté à la parade.
Pourtant, les dirigeants occidentaux étaient massivement absents à la parade, Washington, Ottawa et Berlin préférant envoyer un simple ambassadeur. Côté français, c'est le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius qui a fait le déplacement à la place de François Hollande.
Sources : sites web et rédaction

