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Turquie: la police mène des raids contre la presse d’opposition

Turquie: la police mène des raids contre la presse d’opposition
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Des inspecteurs de la brigade financière accompagnés de policiers ont mené un raid au siège de la société Koza Ipek à Ankara mardi 1er septembre au matin, alors que le quotidien Bugün, qui appartient au groupe, avait prévu pour aujourd'hui une Une montrant un transfert d'armes et d'explosifs à «Daech» sur la frontière turco-syrienne.

Mardi 1er septembre au matin, la police a mené des raids contre le groupe de médias de l'opposition Koza-Ipek à Ankara. Turquie: la police mène des raids contre la presse d’opposition
Le quotidien Bugün a décidé de publier ce jour un article accompagné de captures de vidéos montrant un transfert d'armes illégales au groupe terroriste «Daech».

Les quotidiens turcs Bugün et Millet, les chaînes de télévision Bugün TV et Kanatürk et le site web BGNNews.com sont des filiales du groupe de médias Ipek.

L'université Ipek et le siège de la société Koza Ipek ont également fait l'objet de raids vers 8 heures du matin. Les opérations ont été menées par le Conseil d'investigation des délits financiers rattaché au ministère des Finances.

L'année dernière, la police avait arrêté une dizaine de personnes lors de raids contre des médias ayant des liens avec Gülen, accusé par le président Erdogan d'avoir établi une structure parallèle dans l'Etat via ses sympathisants au sein de la justice, de la police et d'autres institutions et d'influencer les médias. Le groupe Koza-Ipek est actif dans différents secteurs dont les médias, l'énergie et l'activité minière.

«Je n'ai rien eu, ne serait-ce qu'une contravention»

Le président de Koza Ipek, Akin Ipek, a publié un communiqué mardi en disant que la police avait mené des raids à son domicile et aux domiciles de ses enfants ce matin, avant d'ajouter que lui et ses sociétés n'étaient impliqués dans aucune activité illégale.

«Le procureur sait tout de moi depuis deux ans. C'étaient juste des calomnies publiées dans certains médias [les médias pro-gouvernementaux, ndlr]», a déclaré Ipek, avant d'ajouter : «Je n'ai rien eu jusqu'à présent, ne serait-ce qu'une contravention».

Le rédacteur en chef de Bugün, Erhan Basyurt, a posté plusieurs tweets sur son compte Twitter : «Une opération de police Turquie: la police mène des raids contre la presse d’opposition
qui vise à réduire notre groupe au silence a commencé. La police a perquisitionné notre bureau. Quelle honte !».

«L'opération est intervenue juste après que nous ayons révélé le transfert illégal d'armes à Daech», a-t-il ajouté dans un autre tweet.

Selon le quotidien, les captures vidéo montrent de nombreux matériaux dont des explosifs et des tuyaux de construction en train d'être transférés à Daech au niveau du poste-frontière d'Akçakale dans la province de Sanliurfa (sud-est de la Turquie). On aperçoit des douaniers en train de regarder la scène.

Des révélations prémonitoires

La gorge profonde Fuat Avni avait révélé au grand jour le projet d'Erdogan de lancer une répression massive contre les médias de l'opposition dans le pays alors qu'approchent les élections anticipées de novembre. La gorge profonde avait révélé dans plusieurs tweets publiés il y a quelques jours qu'Erdogan avait donné l'ordre de mener une répression à grande échelle contre les médias critiques du gouvernement. Fuat Avni avait également précisé que la saisie des médias critiques du gouvernement serait appliquée pas à pas. La cible privilégiée sont les médias liés au mouvement Gülen ou Hizmet, contre qui Erdogan avait lancé une chasse aux sorcières fin 2013 après les enquêtes anti-corruption qui avaient été lancées contre lui, alors Premier ministre ainsi que des ministres et des proches. Il avait prévu que la cible suivante serait la société Ipek.

Source : Zamanefrance.fr

 

 

 

 

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