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Turquie: le parti pro-kurde entre au gouvernement provisoire

Turquie: le parti pro-kurde entre au gouvernement provisoire
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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a entériné vendredi la composition d'un gouvernement transitoire où figurent pour la première fois deux élus pro-kurdes.

Deux parlementaires pro-kurdes du Parti démocratique du peuple (HDP) figurent pour la première fois dans un Turquie: le parti pro-kurde entre au gouvernement provisoiregouvernement, chargé de gérer les affaires courantes jusqu'au prochain scrutin en novembre, a annoncé le Premier ministre. Ils seront respectivement chargés des Affaires européennes et du Développement.

«Notre président Recep Tayyip Erdogan (...) a accepté le gouvernement intérimaire proposé et porté par Ahmet Davutoglu», a indiqué sur son site internet la présidence turque, après une rencontre de près d'une heure entre les deux hommes à Ankara.

Le président turc et son Premier ministre ont à tour de rôle accusé ces dernières semaines le HDP d'être le bras politique illicite de la rébellion kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui a rompu un cessez-le-feu en vigueur avec Ankara depuis 2013. Depuis plus d'un mois, la Turquie est ainsi en proie à une résurgence du conflit entre les rebelles kurdes et l'armée turque.

Législatives anticipées en novembre

En vertu de la Constitution, le gouvernement provisoire n'a pas besoin de la confiance du Parlement, l'accord de la présidence suffisant. Il devra conduire les affaires jusqu'aux législatives anticipées, fixées au 1er novembre par le Haut Conseil électoral, et sortir ainsi la Turquie de l'impasse politique dans laquelle elle se trouve depuis le scrutin du 7 juin.

L'AKP, le parti d’Erdogan, qui règne sans partage depuis treize ans, a alors subi un revers électoral en perdant la majorité absolue, le contraignant à des pourparlers avec l'opposition pour la formation d'un gouvernement de coalition. En vain.

La Turquie a déclenché une «guerre contre le terrorisme» le 24 juillet, visant essentiellement le PKK, dans ses positions retranchées en Irak et en Syrie. En réponse, le PKK a rompu un cessez-le-feu en vigueur avec Ankara depuis 2012. Depuis le début de l'offensive, plus de 60 membres des forces de sécurité turques sont morts dans des attaques revendiquées ou attribuées au PKK.

Source : AFP et rédaction

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