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Législatives anticipées en Turquie: pas de majorité absolue pour l’AKP, selon un sondage

Législatives anticipées en Turquie: pas de majorité absolue pour l’AKP, selon un sondage
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Les élections législatives prévues le 1er novembre en Turquie ne permettraient pas au Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) de retrouver une majorité absolue au parlement afin de constituer seul un gouvernement, indique un sondage de l'institut Metropoll.

La formation du Premier ministre Ahmet Davutoglu est créditée de 41,7% des intentions de vote contre 40,9% lors des législatives du 7 juin qui avaient vu l'AKP perdre sa majorité absolue pour la première fois depuis 2002.Législatives anticipées en Turquie: pas de majorité absolue pour l’AKP, selon un sondage

Le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate laïc) obtiendrait 25,5% des suffrages et le Parti d'action nationaliste (MHP, extrême droite), 15,7%.

Le Parti démocratique des peuples (HDP, pro-kurde), qui a pour la première fois obtenu des élus en juin, est à 14,7%, selon le sondage.

Tâche difficile

Davutoglu a la tâche difficile de former un gouvernement de transition avant les législatives anticipées, seul un parti pro-kurde acceptant de s’y associer au moment où Ankara est en guerre contre les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a décidé de la tenue de ce scrutin, a chargé mardi le Premier ministre, Ahmet Davutoglu, «de constituer le conseil des ministres intérimaire».

Davutoglu a cinq jours pour parvenir à former cette équipe qui sera aux commandes du pays jusqu’aux législatives anticipées, dont la date a été fixée au mardi au 1er novembre par le Haut Conseil électoral.

«Nous ne devons pas donner l’impression que la Turquie traverse une crise politique», s’est inquiété auprès des journalistes Ahmet Davutoglu, à l’issue de sa rencontre avec le président turc.

Cette situation est sans précédent dans l’histoire récente de la Turquie, plongée dans une grave impasse politique depuis les législatives du 7 juin.

L’AKP, la formation d’Erdogan, qui règne sans partage depuis 13 ans, a alors subi un revers électoral en perdant sa majorité absolue, le contraignant à des pourparlers avec les deux principaux partis d’opposition. En vain.

Les sociaux-démocrates (CHP, deuxième force au Parlement) et les nationalistes (MHP, troisième) ne sont pas parvenus à s’entendre pour participer à une coalition gouvernementale.

Le président turc avait précisé son intention de convoquer un nouveau vote pour sortir le pays de cette impasse politique dès la semaine dernière.

Le gouvernement de transition peut être constitué de députés de l’AKP, des membres des partis d’opposition mais aussi de personnalités «indépendantes», technocrates ou anciens de l’AKP.

Or, le CHP et le MHP ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils ne participeraient pas à un gouvernement de transition.

Contrairement aux autres partis d’opposition, le Parti démocratique du peuple (HDP, pro-kurde) a lui annoncé, par la voix de son chef Selahattin Demirtas, qu’il acceptait de s’y associer.

Le président turc et son Premier ministre ont à tour de rôle accusé ces dernières semaines le HDP d’être le bras politique illicite de la rébellion kurde du PKK.

Une alliance entre ces deux parties serait inédite dans un pays où les affrontements sont désormais quotidiens entre l’armée et les rebelles kurdes du PKK.

Source: agences et rédaction

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