Turquie: fusillade devant le palais de Dolmabahçe à Istanbul, deux hommes arrêtés

Deux hommes armés ont été arrêtés mercredi par la police turque peu après une fusillade qui s'est produite non loin du palais de Dolmabahçe à Istanbul, un lieu prisé par les touristes, rapporte l'agence de presse Dogan.
Les autorités ne recensent pour l'heure aucun blessé, mais des ambulances ont été dépêchées sur les lieux et les rues du quartier ont été bouclées par la police.
Selon l'agence Dogan, les assaillants ont pris pour cible des policiers en poste devant l'entrée de ce palais de l'ère ottomane, qui abrite aujourd'hui les bureaux du Premier ministre lorsque celui-ci se rend à Istanbul.
Ahmet Davutoglu, qui a renoncé mardi à former un nouveau gouvernement, se trouvait mercredi dans la capitale, Ankara.
Certains médias turcs font état d'une explosion mais cette information n'a pu être confirmée de façon indépendante.
Affrontements avec la police
Toujours à Istanbul, un jeune de 17 ans a été tué au cours d’affrontements entre la police et un groupe rattaché au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a annoncé mercredi l’agence progouvernementale Anatolie.
Les affrontements ont éclaté tard mardi soir lorsqu’un groupe de 20 personnes a tenté d’organiser une manifestation interdite dans le district d’Esenler, sur la rive européenne d’Istanbul, et ont tiré des coups de feu en direction de la police, a précisé l’agence.
Selon Anatolie, le groupe de manifestants qui appartiendrait à la branche de la jeunesse du PKK, «avaient les visages masqués et étaient munis de cocktails Molotov et de matériels permettant de fabriquer des bombes».
Le jeune homme de 17 ans, identifié par les initiales F.E, ferait partie de ce groupe de manifestants, selon l’agence. D’autres médias ont simplement mentionné qu’il s’agissait d’un adolescent.
La police a quant à elle désamorcé une bombe sur les lieux de ces affrontements, a ajouté l’agence Anatolie, précisant que quatre personnes ont été arrêtées, les autres ayant pris la fuite.
Ces heurts surviennent alors que les tensions entre les rebelles kurdes et Ankara sont à leur comble dans le sud-est du pays depuis l’offensive militaire turque, et rejaillissent également dans le reste du pays, y compris dans la mégalopole stambouliote où se trouvent des militants en lien avec le PKK.
Ankara a lancé le 24 juillet une «guerre contre le terrorisme» visant simultanément le PKK et les combattants du groupe extrémiste «Daech» en Syrie. Mais les dizaines de raids aériens qui ont suivi se sont concentrés sur la guérilla kurde, seuls trois d'entre eux ayant été jusqu'à présent officiellement signalés contre «Daech».
«Avancée rapide» vers des élections anticipées
Sur le plan politique, le président turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué mercredi que la Turquie «avance rapidement» vers des élections anticipées après l’échec des tractations politiques pour la constitution d’un gouvernement de coalition à l’issue des législatives de juin.
«Nous avançons rapidement vers des élections», a-t-il déclaré lors d’une rencontre dans son palais avec des élus locaux, retransmise à la télévision.
Il a affirmé que la Turquie serait appelée à consulter «la volonté du peuple» pour sortir de l’impasse politique.
Source: agences et rédaction
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