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Afghanistan: le nombre de victimes civiles atteint un nouveau record

Afghanistan: le nombre de victimes civiles atteint un nouveau record
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Le nombre de victimes civiles du conflit afghan a atteint un nouveau record dans la première moitié de l’année, a annoncé l’ONU mercredi au moment où les talibans, conviés à des pourparlers de paix, s’entredéchirent sur la succession de leur chef.

Entre le 1er janvier et le 30 juin 1.592 personnes ont été tuées et 3.329 blessées dans des violences, révèle la mission de l’ONU en Afghanistan (Unama) dans son rapport semestriel sur le sujet.

L’Unama a recensé une baisse de 6% du nombre de tués par rapport au premier semestre 2014, mais une hausse de 4% duAfghanistan: le nombre de victimes civiles atteint un nouveau record
nombre de personnes blessées dans les combats entre les insurgés et les forces de sécurité afghanes, les attentats et les assassinats.

Au total, le nombre de victimes du conflit a augmenté de 1% par rapport à l’an dernier et s’établit à 4.921 personnes tuées et blessées, soit le chiffre le plus élevé depuis 2009, année du début de la compilation de ces statistiques, et de la nouvelle flambée des violences en Afghanistan.

Plus inquiétant encore, le nombre de femmes victimes des violences a augmenté de 23% et celui des enfants de 13%.

Les combats au sol entre les insurgés et les forces de sécurité afghanes sont la première cause de décès et de blessures infligées aux civils afghans, selon le document qui note également que 70% des blessures et des décès sont le fait des insurgés.

«Les froides statistiques concernant les victimes civiles ne traduisent pas toute l’horreur de la violence en Afghanistan, les corps déchiquetés des enfants, des mères, des filles, des fils et des pères», a commenté le chef de l’Unama, Nicholas Haysom, cité dans le rapport. «Ce sont les conséquences très réelles du conflit en Afghanistan», qui dure depuis 2001 et la chute du régime des talibans.

Une frange des talibans

Les chiffres de l’ONU reflètent également une propagation des combats à tout l’Afghanistan. Si le sud et l’est du pays, bastions des talibans, sont de loin les régions les plus touchées par les violences, les attentats et les combats se sont multipliés ces derniers mois dans le nord et le nord-est, des zones autrefois relativement stables.

Ainsi dans le nord-est, et plus particulièrement dans la province du Badakhshan, à la frontière avec le Tadjikistan, les rebelles sont passés à la vitesse supérieure dans leur offensive. Dans cette région le nombre de civils tués et blessés est passé de 311 au premier semestre 2014 à 545 cette année, selon l’Unama.

Or malgré cette présence croissante sur le terrain, les talibans sont plongés dans une crise interne concernant la succession de leur chef, le mollah Omar, dont la première conséquence a été le report sine die de pourparlers de paix amorcés en juillet au Pakistan voisin avec le gouvernement afghan.

L’annonce la semaine dernière de la mort du mollah Omar doublée de l’élection rapide de son successeur, le mollah Akhtar Mansour, ont donné lieu à des déchirements internes, une frange des talibans, menée par la famille du défunt chef, refusant catégoriquement de faire allégeance au nouvel «émir» de la rébellion extrémiste.

Sans un minimum d’unité, il est difficile d’imaginer les talibans retourner rapidement à la table des négociations, estiment des analystes.

Source: agences et rédaction

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