L’Australie dévoile un plan «historique» pour ses navires de guerre

Le Premier ministre Tony Abbott a annoncé une enveloppe de 59 milliards d'euros pour la construction de frégates et de navires de patrouille.

L'Australie a annoncé mardi une enveloppe de 89 milliards de dollars australiens (59 milliards d'euros) pour la construction navale qui serviront à fabriquer sur place des frégates et des navires de patrouille, mais a repoussé le choix éventuel d'un groupe étranger pour ses nouveaux sous-marins.

Ce programme prévoit sur 20 ans le renouvellement de la flotte australienne de frégates, de bâtiments de patrouille et de sous-marins. Il représente 2 500 emplois, en particulier en Australie-Méridionale, a déclaré le Premier ministre Tony Abbott, parlant d'une «annonce très historique». «Ce que nous annonçons aujourd'hui, c'est la construction d'une flotte ici en Australie», a ajouté M. Abbott.

Le chef du gouvernement s'est refusé à donner de nouvelles précisions sur l'appel d'offres en cours pour trouver un groupe international pour la conception et la fabrication de la prochaine génération de sous-marins. Ceux-ci doivent remplacer la flotte australienne vieillissante de Collins à propulsion diesel-électrique, qui doivent partir à la casse à partir de l'année 2026 environ. La France, l'Allemagne et le Japon sont sur les rangs pour ce programme évalué à 50 milliards de dollars australiens.

Polémique sur les sous-marins

«Nous avons demandé à nos partenaires potentiels de nous fournir des devis pour une construction en Australie, des programmes conjoints et des programmes à l'étranger», a-t-il déclaré. «Nous prendrons une décision sur le fondement des retours que nous aurons dans les prochains mois». Cette question des sous-marins est un sujet de polémique en Australie, où de nombreuses voix se sont élevées pour s'inquiéter de l'avenir de la construction navale nationale en cas de choix d'un chantier naval étranger.

L'Australie-Méridionale abrite les plus importants chantiers navals australiens. Cet État figure également parmi ceux qui connaissent un fort taux de chômage (8,2 %). Les frégates qui seront remplacées sont de la classe Anzac tandis que les bateaux de patrouille qui prendront leur retraite sont des Armidale.

Source : AFP