Turquie: 590 membres présumés de «Daech» et du PKK arrêtés par la police

La police turque a arrêté depuis vendredi dans toute la Turquie 590 personnes accusées de liens avec le groupe terroriste «Daech» ou les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a annoncé samedi le Premier ministre Ahmet Davutoglu.
«Actuellement, 590 personnes liées à des organisations terroristes ont été placées en garde à vue parce qu'elles présentent un danger potentiel», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse télévisée à Ankara.
Dans le même contexte, de nouvelles frappes aériennes et terrestres turques étaient en cours samedi contre «Daech» en Syrie et les rebelles de PKK dans le nord de l'Irak, a annoncé Davutoglu.
«Nous avons donné des instructions pour une troisième série de frappes en Syrie et en Irak. Des opérations aériennes et terrestres sont actuellement en cours», a-t-il dit.
Offensive intensifiée
Quelques heures après un premier raid, les chasseurs-bombardiers de l'armée de l'air turque ont à nouveau décollé dans la nuit pour frapper des positions de «Daech» sur le territoire syrien.
Dans le même temps, les F-16 turcs ont mené vendredi soir de nouveaux raids contre le PKK en bombardant sept objectifs rebelles, abris, hangars et stockages de munitions, dans ses bases arrières des monts Kandil, dans le nord de l'Irak.
Selon l'agence gouvernementale Anatolie, 20 avions ont été engagés dans ces raids menés depuis la base de Diyarbakir (sud-est), qu'ils ont tous rejoints à l'issue de l'opération.
Cette offensive contre les militants kurdes menace de faire voler en éclat le fragile processus de paix engagé à l'automne 2012 pour tenter de mettre un terme à une rébellion qui a fait quelque 40.000 morts depuis 1984 sur le sol turc.
Dans un communiqué publié sur son site internet, la branche armée du PKK a estimé que ces bombardements signifiaient «la fin du cessez-le-feu» entre les rebelles et les forces de sécurité turques qui tenait tant bien que mal depuis 2013.
Manifestations
Depuis lundi, la tension est vive dans de nombreuses villes de Turquie, où les manifestations dénonçant la politique du président Recep Tayyip Erdogan dans le dossier syrien sont réprimées par la police.
Vendredi soir encore, 500 personnes ont été dispersées par les forces de l'ordre à Istanbul avec force gaz lacrymogènes, canons à eau et balles en plastique.
Des milliers de personnes sont attendues dimanche après-midi dans la plus grande ville de Turquie pour une «marche pour la paix», à l'appel du principal parti kurde de Turquie.
Source: agences et rédaction