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Turquie: deux policiers retrouvés morts près de la frontière syrienne

Turquie: deux policiers retrouvés morts près de la frontière syrienne
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Deux policiers turcs ont été retrouvés morts mercredi matin, tués d'une balle dans la tête, dans la ville de Ceylanpinar (sud-est), située à la frontière avec la Syrie, a annoncé le gouverneur de la province de Sanliurfa Izzetin Küçük.

«Nous ne savons pas encore s'il y a un lien avec le terrorisme», a déclaré M. Küçük cité par les médias turcs.

Les deux membres des forces de l'ordre ont été retrouvés morts dans la même maison, selon les premiers éléments deTurquie: deux policiers retrouvés morts près de la frontière syrienne l'enquête cités par le gouverneur.

Cette découverte intervient deux jours après un attentat suicide attribué au groupe terroriste «Daech» qui a fait au moins 32 morts et une centaine de blessés dans une autre ville frontalière de la Syrie, Suruç (sud), située à une centaine de kilomètres plus à l'ouest.

L'attaque de Suruç a visé un groupe de jeunes militants de gauche partisans de la cause kurde qui souhaitaient traverser la frontière pour participer à la reconstruction de la ville syrienne de Kobané, détruite par quatre mois d'intenses combats qui se sont soldés par la victoire des milices kurdes de Syrie sur les terroristes de «Daech».

Mercredi, les autorités turques ont formellement identifié un jeune Turc de 20 ans comme l'auteur de l'attentat suicide .

«Nous confirmons sur la base des analyses génétiques pratiquées que l'auteur de l'attaque est un homme de 20 ans originaire d'Adiyaman (sud-est de la Turquie)", a déclaré à l'AFP un responsable turc sous couvert de l'anonymat.

Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu préside mercredi après-midi un conseil des ministres extraordinaire destiné à discuter d'une nouvelle série de mesures pour sécuriser sa frontière avec la Syrie.

« Responsabilité » turque

Mardi soir, la police a utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau pour disperser les 800 contestataires qui s'étaient rassemblés à Istanbul, scandant des slogans antigouvernementaux, dont «on réclamera des comptes à l'État assassin !»

Des voix ont mis en cause la politique « complaisante » d'Ankara vis-à-vis des organisations terroristes en guerre contre le régime syrien et accusé le gouvernement de ne pas avoir pris la mesure nécessaire contre la menace terroriste. Devant la presse, le chef de file du principal parti kurde de Turquie, Selahattin Demirtas, a mis en exergue la «responsabilité», selon lui, du gouvernement dans l'attentat.

Le quotidien Hürriyet a révélé mardi que les services de sécurité avaient récemment livré au gouvernement les noms de sept membres présumés de «Daech» susceptibles de commettre un attentat sur le territoire turc. Comme de nombreux autres analystes, Nihat Ali Ozcan, du centre d'études Tepav d'Ankara, a vu dans l'attentat de Suruç «le déplacement sur le sol turc» de la guerre en Syrie.

Bien que membre de la coalition anti-terroriste, la Turquie s'est jusque-là refusée à intervenir militairement contre le groupe «Daech». Son refus avait provoqué de violentes émeutes pro-kurdes dans le Sud-Est en octobre. Ankara a exprimé à plusieurs reprises sa crainte de voir émerger en Syrie une région autonome tenue par les milices kurdes proches du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui mène la rébellion en Turquie depuis 1984.

Source : AFP et rédaction

 

 

 

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