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Accord nucléaire: La presse israélienne évoque les options israélo-saoudiennes

Accord nucléaire: La presse israélienne évoque les options israélo-saoudiennes
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Le chercheur Moshe Maoz, prof. à l'Institut Truman de l'université hébraïque de «Jérusalem» et membre de Mitvim (Institut israélien pour les politiques étrangères régionales) a considéré dans un article sur le site i24 news, que l'accord sur le programme nucléaire offre à Téhéran la possibilité de construire une bombe tôt ou tard.

«L'accord sur le programme nucléaire conclu entre les grandes puissances et l'Iran offre dans les faits (mais pas en théorie) à Téhéran la possibilité de construire une bombe tôt ou tard, sans aucune réelle surveillance internationale», selon Maoz.

Le chercheur ajoute que «le résultat inévitable sera un équilibre de la terreur nucléaire entre l'Iran d'un côté et les États-Unis, l'Europe et Israël de l'autre. Cela conduira peut-être même au déploiement d'efforts de certains pays arabes, l'Arabie Saoudite en particulier, pour développer une option nucléaire militaire».

«Dans le même temps l'Iran pourra renforcer son arsenal d'armes conventionnelles, notamment par le biais de la Russie et de la Chine, qui se sont apparemment rangées à ses côtés durant les pourparlers sur le nucléaire. Même la levée des sanctions économiques permettra progressivement à l'Iran de multiplier ses revenus, de pénétrer les marchés internationaux et de renforcer davantage sa position régionale», estime le prof. sioniste.

«La question cruciale, dit Maoz, est de savoir si l'Iran va utiliser son nouveau succès stratégico-militaro-économique, pour promouvoir ses agressions politiques et militaires, ou à l'inverse, pour soutenir la stabilité et la prospérité à intérieur du pays et au Moyen-Orient, comme le souhaite les Etats-Unis».

«Il semble probable que l'Iran utilisera son nouveau pouvoir pour faire promouvoir ses intérêts stratégiques au Moyen-Orient. Il renforcera les régimes à Bagdad et à Damas, le Hezbollah au Liban, et les Houthis au Yémen», répond le chercheur.

Et de poursuivre : «au nom de cet objectif, Téhéran pourrait intensifier sa guerre contre «Daech», envoyer des forces militaires en Irak et en Syrie pour protéger les régimes en place et repousser les extrémistes. Cela contribuera partiellement à la stabilité régionale».

«Mais au-delà de la question de la stabilité, l'Iran ne peut se permettre d'abandonner le contrôle de l'Irak, et en particulier des lieux saints chiites, Kerbala et Najaf. Il continuera également en Syrie à soutenir massivement Bachar al-Assad (le président iranien Rouhani a notamment déclaré : «Nous le soutiendrons jusqu'à la fin»)», affirme-t-il.

Signalant que la Turquie et l'Egypte, pays importants de la région, ne se précipiteront pas pour se positionner contre l'Iran, la première pour des raisons économique et commerciale, la seconde occupée par sa guerre contre «Daech» dans le Sinaï et avec la stabilisation du pouvoir, Maoz conclut que «seul Israël semble être un partenaire fiable et sûr pour l'Arabie saoudite dans sa lutte contre la bombe nucléaire iranienne, et Riyad aidera sans aucun doute Israël à bombarder les installations nucléaires en Iran en permettant aux avions de Tsahal de survoler son territoire».

«Cependant, il est clair qu'Israël a perdu cette option militaire, principalement en raison de l'opposition des Etats-Unis, de la Russie, de l'Europe et de la communauté internationale, estime Maoz qui souligne que le bombardement israélien des installations nucléaires iraniennes permettraient peut-être de retarder de deux ou trois ans de développement de la bombe, mais cela incitera l'Iran à redoubler ses efforts pour rétablir son programme nucléaire, sans résistance de la communauté internationale».

Le chercheur israélien assure que «l'Iran et le Hezbollah réagiront par la force en lançant des dizaines de milliers de roquettes qui entraîneront de nombreuses victimes et des destructions importantes en Israël».

«L'option la plus raisonnable pour l'Arabie saoudite et Israël est d'établir une alliance stratégique régionale israélo-sunnite qui œuvrerait pour freiner l'influence politique et économique de l'Iran, et dresser devant lui une dissuasion militaire crédible», dit Maoz.

«Mais la principale condition pour la mise en place de cette initiative audacieuse est la solution au problème palestinien déclinée dans l'initiative de paix saoudienne de 2002».

Et de poursuivre, «une telle solution peut ouvrir la voie à l'intégration d'Israël à un espace musulman sunnite, face à un Iran nucléaire et ses alliés dans la région». Enfin, la nouvelle alliance entre Israël, l'Arabie et autres alliés arabes, «peut amener le Hamas à rompre ses liens avec l'Iran et à intégrer l'Autorité palestinienne dans une coalition avec Israël».

«Il est bien sûr difficile d'évaluer le degré de réussite de ce scénario. Cependant, Israël doit contribuer à la nouvelle stratégie régionale et à sa sécurité. Mais il a besoin d'un leadership courageux et d'une vision pour promouvoir l'avènement de projet», conclut le chercheur.

Source : i24 et rédaction

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