Attentats déjoués en Malaisie: les suspects inspirés par «Daech»

Les 17 suspects arrêtés pendant le week-end dernier en Malaisie pour avoir projeté des attentats dans ce pays d'Asie du Sud-Est étaient inspirés par le groupe extrémiste «Daech» et prévoyaient aussi d'enlever des personnalités en vue, a indiqué mardi la police.
Ce groupe prévoyait en outre de commettre des vols à main armée dans des banques pour amasser de l'argent, d'attaquer des installations militaires et de police pour s'emparer d'armes, a écrit le chef de la police nationale, Khalid Abu Bakar, dans un communiqué.
«Dix-sept personnes âgées de 14 à 49 ans ont été arrêtés pendant une réunion secrète pour préparer des attentats» dans la capitale Kuala Lumpur et dans la région de Putrajaya, où se trouve l'administration fédérale du pays, a-t-il précisé.
«L'objectif de ce nouveau groupe terroriste était de créer en Malaisie une organisation sur le modèle de l’Etat islamique», a ajouté Khalid.
Parmi les suspects se trouve un membre important de «Daech», âgé de 49 ans, qui a suivi une formation militaire en Afghanistan en 1989 et en Indonésie en 2000, a-t-il dit.
Ces arrestations avaient été annoncées lundi, sans aucun détail sur les projets d'attentat ni les suspects.
La police avait indiqué en janvier avoir arrêté au total 120 personnes soupçonnées d'entretenir des liens avec «Daech» ou d'avoir cherché à se rendre en Syrie ou en Irak, pays où le groupe takfiriste contrôle de vastes territoires. La police avait ajouté que 67 Malaisiens se seraient rendus à l'étranger pour rejoindre «Daech», et que cinq d'entre eux combattant dans les rangs du groupe extrémiste avaient succombé.
La détention sans procès réintroduite
Par ailleurs, la détention sans procès a été réintroduite en Malaisie. Le Parlement malaisien a adopté mardi une loi antiterroriste autorisant la détention sans procès de suspects pour terrorisme, sur une période allant jusqu'à deux ans.
Le texte est vivement critiqué par l'opposition, qui redoute un nouveau tour de vis après la récente multiplication des arrestations de personnes critiques envers le régime au pouvoir depuis des décennies.
La nouvelle loi autorise la police à arrêter et à emprisonner des individus soupçonnés d'activités terroristes, les décisions en matière de détention étant prises par le conseil de prévention du terrorisme. Selon la loi, les tribunaux n'ont pas juridiction sur les décisions prises par le conseil.
Phil Robertson, membre de l'ONG Human Rights Watch, a qualifié le vote du Parlement de «très grand pas en arrière pour les droits humains en Malaisie». «La Malaisie a rouvert la boîte de Pandore d'actions de l'Etat abusives, politiquement motivées, que beaucoup pensaient fermée depuis la révocation de l'Internal Security Act, en 2012», a-t-il estimé.
Source: agences et rédaction
Ce groupe prévoyait en outre de commettre des vols à main armée dans des banques pour amasser de l'argent, d'attaquer des installations militaires et de police pour s'emparer d'armes, a écrit le chef de la police nationale, Khalid Abu Bakar, dans un communiqué.
«Dix-sept personnes âgées de 14 à 49 ans ont été arrêtés pendant une réunion secrète pour préparer des attentats» dans la capitale Kuala Lumpur et dans la région de Putrajaya, où se trouve l'administration fédérale du pays, a-t-il précisé.

«L'objectif de ce nouveau groupe terroriste était de créer en Malaisie une organisation sur le modèle de l’Etat islamique», a ajouté Khalid.
Parmi les suspects se trouve un membre important de «Daech», âgé de 49 ans, qui a suivi une formation militaire en Afghanistan en 1989 et en Indonésie en 2000, a-t-il dit.
Ces arrestations avaient été annoncées lundi, sans aucun détail sur les projets d'attentat ni les suspects.
La police avait indiqué en janvier avoir arrêté au total 120 personnes soupçonnées d'entretenir des liens avec «Daech» ou d'avoir cherché à se rendre en Syrie ou en Irak, pays où le groupe takfiriste contrôle de vastes territoires. La police avait ajouté que 67 Malaisiens se seraient rendus à l'étranger pour rejoindre «Daech», et que cinq d'entre eux combattant dans les rangs du groupe extrémiste avaient succombé.
La détention sans procès réintroduite
Par ailleurs, la détention sans procès a été réintroduite en Malaisie. Le Parlement malaisien a adopté mardi une loi antiterroriste autorisant la détention sans procès de suspects pour terrorisme, sur une période allant jusqu'à deux ans.
Le texte est vivement critiqué par l'opposition, qui redoute un nouveau tour de vis après la récente multiplication des arrestations de personnes critiques envers le régime au pouvoir depuis des décennies.
La nouvelle loi autorise la police à arrêter et à emprisonner des individus soupçonnés d'activités terroristes, les décisions en matière de détention étant prises par le conseil de prévention du terrorisme. Selon la loi, les tribunaux n'ont pas juridiction sur les décisions prises par le conseil.
Phil Robertson, membre de l'ONG Human Rights Watch, a qualifié le vote du Parlement de «très grand pas en arrière pour les droits humains en Malaisie». «La Malaisie a rouvert la boîte de Pandore d'actions de l'Etat abusives, politiquement motivées, que beaucoup pensaient fermée depuis la révocation de l'Internal Security Act, en 2012», a-t-il estimé.
Source: agences et rédaction
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