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Turquie: violents affrontements entre policiers et manifestants

Turquie: violents affrontements entre policiers et manifestants
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La police est intervenue mercredi dans plusieurs villes de Turquie pour disperser des rassemblements à la mémoire d’un adolescent mort il y a un an, devenu un emblème des opposants du président Recep Tayyip Erdogan.

A Istanbul, les forces de l’ordre ont utilisé des grenades lacrymogènes et des canons à eau contre des groupes de militants d’extrême gauche armés de pierres et de cocktails Molotov. Les affrontements ont eu lieu dans le quartier d’Okmeydani, dont la victime, Berkin Elvan, était originaire.

Selon les médias turcs, quelques manifestants ont été arrêtés à Istanbul alors qu’ils tentaient de se réunir devant le parc Gezi. La destruction annoncée de ce jardin publicTurquie: violents affrontements entre policiers et manifestants
sur la place Taksim avait donné le coup d’envoi fin mai 2013 à une vague de protestations sans précédent qui avait fait tanguer le régime au pouvoir depuis 2002.

Dans la capitale Ankara, la police a repoussé avec des canons à eau quelques centaines de personnes qui réclamaient justice pour la victime. Onze d’entre elles ont été interpellées, selon la presse locale. Des manifestations se sont déroulées dans une vingtaine de villes.

Agé de 15 ans, ce jeune homme avait été grièvement blessé à la tête en juin 2013 par un tir de grenade lacrymogène alors qu’il sortait chercher du pain pendant une intervention de la police dans son quartier. Sa mort le 11 mars 2014, après un coma de 269 jours, avait entrainé des mobilisations contre le gouvernement du Premier ministre de l’époque, Recep Tayyip Erdogan, aujourd’hui chef de l’Etat.

Sa mort est devenu un symbole de la violente répression du pouvoir, qui a fait huit morts et plus de 8 000 blessées. Aucun policier n’a été mis en cause dans la mort du jeune homme, qu'Erdogan avait publiquement qualifié de «terroriste» à l'époque. Sa famille a réclamé au ministère de l’Intérieur un million de livres turques (environ 350.000 euros) de dommages et intérêts.

Le Parlement turc examine depuis plusieurs semaines un projet de loi très controversé qui renforce les pouvoirs de la police, notamment lors des manifestations. L’opposition estime que ce texte allait faire de la Turquie un «Etat policier».

Source: agences et rédaction

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