L’assassinat de l’opposant russe Boris Nemtsov minutieusement planifié, selon les enquêteurs
L'assassinat de l'opposant russe et ancien vice-premier ministre Boris Nemtsov en plein centre de Moscou a été «minutieusement planifié», ont estimé samedi les enquêteurs russes.
Nemtsov (55 ans) a été tué dans la nuit de vendredi à samedi 28 février en plein centre de
Moscou. Il avait été premier vice-Premier ministre du président Boris Eltsine à la fin des années 90 pendant un an et demi. Après l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine en 2000, il était devenu l'un des principaux opposants au Kremlin.
«Il ne fait aucun doute que ce crime a été minutieusement planifié, tout comme le lieu choisi pour le meurtre», sur le Grand pont de pierre, juste à côté du Kremlin, a écrit le Comité d'enquête russe dans un communiqué.
«Selon toute vraisemblance, l'arme qui a été utilisée est un pistolet Makarov», une arme de poing utilisée par les forces de police et l'armée russe et par conséquent très répandue, poursuit le communiqué.
Les enquêteurs ont ainsi retrouvé sur les lieux du meurtre six douilles de munition de calibre 9 mm, mais qui proviennent de différents fabricants, ce qui rend plus difficile de trouver leur origine.
«Boris Nemtsov se rendait avec sa compagne à son appartement, qui est situé non loin du lieu des faits. Il est évident que les organisateurs et les auteurs de ce crime étaient informés de son trajet», a conclu le Comité, chargé de l'enquête. Selon le communiqué, les témoins du meurtre ont déjà été interrogés par les enquêteurs.
Condamnations
Après l'assassinat, les réactions sont multipliées. L'ancien Premier ministre de Vladimir Poutine Mikhaïl Kassianov, l'un des compagnons de Boris Nemtsov dans l'opposition a estimé que cet assassinat était «le prix à payer pour le fait que Boris s'est battu pendant des années pour que la Russie devienne un pays libre et démocratique». «Au XXIème siècle, en 2015, un chef de l'opposition a été tué sous les murs du Kremlin. Cela dépasse l'imagination», a-t-il déclaré aux journalistes présents sur les lieux.
L'ancien ministre des Finances de Vladimir Poutine Alexei Koudrine, a de son côté qualifié cet assassinat de «terrible tragédie pour tout le pays».
Le président russe, Vladimir Poutine, a pour sa part estimé que ce meurtre portait «les marques d'un meurtre commandité et a(vait) tout d'une provocation», selon son porte-parole Dmitri Peskov.
Le président français François Hollande a dénoncé un «assassinat odieux», saluant la mémoire d'un «défenseur courageux et inlassable de la démocratie», dans un communiqué publié par l'Elysée.
Le président américain Barack Obama a condamné un «meurtre brutal» et a appelé «le gouvernement russe à rapidement mener une enquête impartiale et transparente».
La chancelière allemande Angela Merkel s'est déclarée «consternée» par le «meurtre lâche» de l'opposant russe et appelé le dirigeant russe Vladimir Poutine à s'assurer que toute la lumière sera faite.
Le Conseil de l'Europe, par la voix de son secrétaire général Thorbjoern Jagland, s'est également déclaré choqué.
L'ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé les autorités russes à enquêter sur ce meurtre de «manière impartiale».
Le président ukrainien Petro Porochenko a réagi en expliquant que Boris Nemtsov «était un pont entre l'Ukraine et la Russie, et ce pont a été détruit par les coups de feu d'un assassin. Je pense que ce n'est pas par hasard», a écrit le président ukrainien sur son compte Facebook. «Je me souviens de son sourire, de ces actes courageux. C'est l'une de ces rares personnes qu'on peut appeler ami».
Le parti Batkivchtchina de l'ex-Premier ministre Ioulia Timochenko a condamné «le meurtre sauvage» de l'«un des rares démocrates et hommes politiques raisonnables en Russie» qui «n'avait pas peur de critiquer le régime de Vladimir Poutine». Batkivchtchina rappelle que Boris Nemtsov soutenait la pilote ukrainienne et députée de ce parti, Nadia Savtchenko, emprisonnée en Russie et en grève de la faim.
Le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense ukrainien, Olexandre Tourtchino, estime pour sa part que «la Russie a perdu une personnalité éminente qui se refusait à vivre à genoux», comme il l'a écrit sur son compte Twitter.
Source : AFP
Moscou. Il avait été premier vice-Premier ministre du président Boris Eltsine à la fin des années 90 pendant un an et demi. Après l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine en 2000, il était devenu l'un des principaux opposants au Kremlin.«Il ne fait aucun doute que ce crime a été minutieusement planifié, tout comme le lieu choisi pour le meurtre», sur le Grand pont de pierre, juste à côté du Kremlin, a écrit le Comité d'enquête russe dans un communiqué.
«Selon toute vraisemblance, l'arme qui a été utilisée est un pistolet Makarov», une arme de poing utilisée par les forces de police et l'armée russe et par conséquent très répandue, poursuit le communiqué.
Les enquêteurs ont ainsi retrouvé sur les lieux du meurtre six douilles de munition de calibre 9 mm, mais qui proviennent de différents fabricants, ce qui rend plus difficile de trouver leur origine.
«Boris Nemtsov se rendait avec sa compagne à son appartement, qui est situé non loin du lieu des faits. Il est évident que les organisateurs et les auteurs de ce crime étaient informés de son trajet», a conclu le Comité, chargé de l'enquête. Selon le communiqué, les témoins du meurtre ont déjà été interrogés par les enquêteurs.
Condamnations
Après l'assassinat, les réactions sont multipliées. L'ancien Premier ministre de Vladimir Poutine Mikhaïl Kassianov, l'un des compagnons de Boris Nemtsov dans l'opposition a estimé que cet assassinat était «le prix à payer pour le fait que Boris s'est battu pendant des années pour que la Russie devienne un pays libre et démocratique». «Au XXIème siècle, en 2015, un chef de l'opposition a été tué sous les murs du Kremlin. Cela dépasse l'imagination», a-t-il déclaré aux journalistes présents sur les lieux.
L'ancien ministre des Finances de Vladimir Poutine Alexei Koudrine, a de son côté qualifié cet assassinat de «terrible tragédie pour tout le pays».
Le président russe, Vladimir Poutine, a pour sa part estimé que ce meurtre portait «les marques d'un meurtre commandité et a(vait) tout d'une provocation», selon son porte-parole Dmitri Peskov.
Le président français François Hollande a dénoncé un «assassinat odieux», saluant la mémoire d'un «défenseur courageux et inlassable de la démocratie», dans un communiqué publié par l'Elysée.
Le président américain Barack Obama a condamné un «meurtre brutal» et a appelé «le gouvernement russe à rapidement mener une enquête impartiale et transparente».
La chancelière allemande Angela Merkel s'est déclarée «consternée» par le «meurtre lâche» de l'opposant russe et appelé le dirigeant russe Vladimir Poutine à s'assurer que toute la lumière sera faite.
Le Conseil de l'Europe, par la voix de son secrétaire général Thorbjoern Jagland, s'est également déclaré choqué.
L'ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé les autorités russes à enquêter sur ce meurtre de «manière impartiale».
Le président ukrainien Petro Porochenko a réagi en expliquant que Boris Nemtsov «était un pont entre l'Ukraine et la Russie, et ce pont a été détruit par les coups de feu d'un assassin. Je pense que ce n'est pas par hasard», a écrit le président ukrainien sur son compte Facebook. «Je me souviens de son sourire, de ces actes courageux. C'est l'une de ces rares personnes qu'on peut appeler ami».
Le parti Batkivchtchina de l'ex-Premier ministre Ioulia Timochenko a condamné «le meurtre sauvage» de l'«un des rares démocrates et hommes politiques raisonnables en Russie» qui «n'avait pas peur de critiquer le régime de Vladimir Poutine». Batkivchtchina rappelle que Boris Nemtsov soutenait la pilote ukrainienne et députée de ce parti, Nadia Savtchenko, emprisonnée en Russie et en grève de la faim.
Le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense ukrainien, Olexandre Tourtchino, estime pour sa part que «la Russie a perdu une personnalité éminente qui se refusait à vivre à genoux», comme il l'a écrit sur son compte Twitter.
Source : AFP
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