Ukraine: nouvelle tentative pour faire respecter le cessez-le-feu

La Russie, l’Ukraine, la France et l’Allemagne ont appelé au respect du cessez-le-feu et au retrait des armes lourdes dans l’est de l’Ukraine à l’issue d’une réunion à Paris.
Mardi à Paris, dans une déclaration commune à l’issue de trois heures de discussions au Quai d’Orsay, les ministres des Affaires étrangères ukrainien, russe, allemand et français ont «appelé à la mise en œuvre stricte de toutes les dispositions des accords de Minsk, à commencer par un total cessez-le-feu et un retrait complet des armes lourdes».
Cette réunion de «suivi» est intervenue 12 jours après la signature des accords de Minsk censés mettre un terme à 10 mois de conflit entre rebelles prorusses et forces loyalistes
dans l’est de l’Ukraine.
Mais si le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov a fait état de «négociations très utiles», son homologue ukrainien Pavlo Klimkine a déploré qu’il n’y ait «pas vraiment eu de percée» politique. Il a aussi regretté que l’offensive la semaine dernière des rebelles dans la ville stratégique de Debaltseve n’ait pas été condamnée et a réitéré son «extrême inquiétude» concernant la situation à Marioupol.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a lui aussi mis en garde contre une offensive des rebelles prorusses contre le port ukrainien. S’il y avait «une attaque contre Marioupol, ça changerait évidemment complètement la base (des accords) de Minsk», a-t-il dit.
En Ukraine, beaucoup craignent que Marioupol, sur les bords de la mer d’Azov, ne soit, après Debaltseve, la prochaine cible des prorusses.
Près de 6.000 morts en 10 mois
Kiev et les rebelles ont signé le 12 février les accords de paix de Minsk 2 à l’issue de négociations marathon sous la médiation du président français François Hollande et de la chancelière allemande Angela Merkel, et avec la participation du chef de l’Etat russe Vladimir Poutine.
Au terme de ces accords, un nouveau cessez-le-feu a été instauré le 15 février, mais il a été battu en brèche à plusieurs reprises.
Le conflit dans l’est du pays a fait presque 5.800 morts en 10 mois.
«Le pays a désespérément besoin d’un cessez-le-feu. Des milliers de personnes sont mortes, des millions ont été déplacés. Nous avons besoin d’apporter la paix dans cette partie de l’Ukraine», a commenté à Londres la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini.
Les quatre ministres des Affaires étrangères réunis à Paris ont demandé le «renforcement» de la mission d’observation de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) et «l’extension de son mandat avec des personnels, de l’équipement, et des financements supplémentaires».
Cette mission, déjà déployée sur place, est chargée de vérifier le respect du cessez-le-feu et le retrait des armes lourdes. Mais les quelque 500 observateurs sur le terrain n’ont pas accès aux zones les plus contestées, selon une source diplomatique française.
Violations continues du cessez-le-feu
Malgré un calme relatif sur l’ensemble de la ligne de front, Kiev a fait état d’un affrontement la veille entre un groupe de rebelles prorusses et des policiers ukrainiens à Marioupol, qui a fait deux morts de chaque côté.
A la base rebelle Parous, tout près de Chyrokine, où des tirs de mortiers étaient audibles mardi selon des journalistes de l’AFP, le responsable rebelle local, Igor Mavrine, a confirmé que des «combats quotidiens» avaient lieu depuis le 13 février. Il a fait état de trois morts dans ses rangs la veille.
La «Novorossia (nom donné par les rebelles à la zone qu’ils souhaitent occuper dans l’Est de l’Ukraine, ndlr) a besoin de Marioupol», a dit M. Mavrine.
Vladimir Poutine a déclaré lundi ne pas croire à un «scénario d’apocalypse» pour l’Ukraine. «Personne n’a besoin d’un conflit, a fortiori armé, à la périphérie de l’Europe», a-t-il dit.
Mais pour Mme Mogherini: «Poutine a tort quand il dit qu’il est peu probable d’avoir un conflit là-bas. Le conflit est déjà en cours et nous devons trouver les moyens pour l’arrêter».
Source: agences et rédaction
Mardi à Paris, dans une déclaration commune à l’issue de trois heures de discussions au Quai d’Orsay, les ministres des Affaires étrangères ukrainien, russe, allemand et français ont «appelé à la mise en œuvre stricte de toutes les dispositions des accords de Minsk, à commencer par un total cessez-le-feu et un retrait complet des armes lourdes».
Cette réunion de «suivi» est intervenue 12 jours après la signature des accords de Minsk censés mettre un terme à 10 mois de conflit entre rebelles prorusses et forces loyalistes

Mais si le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov a fait état de «négociations très utiles», son homologue ukrainien Pavlo Klimkine a déploré qu’il n’y ait «pas vraiment eu de percée» politique. Il a aussi regretté que l’offensive la semaine dernière des rebelles dans la ville stratégique de Debaltseve n’ait pas été condamnée et a réitéré son «extrême inquiétude» concernant la situation à Marioupol.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a lui aussi mis en garde contre une offensive des rebelles prorusses contre le port ukrainien. S’il y avait «une attaque contre Marioupol, ça changerait évidemment complètement la base (des accords) de Minsk», a-t-il dit.
En Ukraine, beaucoup craignent que Marioupol, sur les bords de la mer d’Azov, ne soit, après Debaltseve, la prochaine cible des prorusses.
Près de 6.000 morts en 10 mois
Kiev et les rebelles ont signé le 12 février les accords de paix de Minsk 2 à l’issue de négociations marathon sous la médiation du président français François Hollande et de la chancelière allemande Angela Merkel, et avec la participation du chef de l’Etat russe Vladimir Poutine.
Au terme de ces accords, un nouveau cessez-le-feu a été instauré le 15 février, mais il a été battu en brèche à plusieurs reprises.
Le conflit dans l’est du pays a fait presque 5.800 morts en 10 mois.
«Le pays a désespérément besoin d’un cessez-le-feu. Des milliers de personnes sont mortes, des millions ont été déplacés. Nous avons besoin d’apporter la paix dans cette partie de l’Ukraine», a commenté à Londres la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini.
Les quatre ministres des Affaires étrangères réunis à Paris ont demandé le «renforcement» de la mission d’observation de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) et «l’extension de son mandat avec des personnels, de l’équipement, et des financements supplémentaires».
Cette mission, déjà déployée sur place, est chargée de vérifier le respect du cessez-le-feu et le retrait des armes lourdes. Mais les quelque 500 observateurs sur le terrain n’ont pas accès aux zones les plus contestées, selon une source diplomatique française.
Violations continues du cessez-le-feu
Malgré un calme relatif sur l’ensemble de la ligne de front, Kiev a fait état d’un affrontement la veille entre un groupe de rebelles prorusses et des policiers ukrainiens à Marioupol, qui a fait deux morts de chaque côté.
A la base rebelle Parous, tout près de Chyrokine, où des tirs de mortiers étaient audibles mardi selon des journalistes de l’AFP, le responsable rebelle local, Igor Mavrine, a confirmé que des «combats quotidiens» avaient lieu depuis le 13 février. Il a fait état de trois morts dans ses rangs la veille.
La «Novorossia (nom donné par les rebelles à la zone qu’ils souhaitent occuper dans l’Est de l’Ukraine, ndlr) a besoin de Marioupol», a dit M. Mavrine.
Vladimir Poutine a déclaré lundi ne pas croire à un «scénario d’apocalypse» pour l’Ukraine. «Personne n’a besoin d’un conflit, a fortiori armé, à la périphérie de l’Europe», a-t-il dit.
Mais pour Mme Mogherini: «Poutine a tort quand il dit qu’il est peu probable d’avoir un conflit là-bas. Le conflit est déjà en cours et nous devons trouver les moyens pour l’arrêter».
Source: agences et rédaction
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