Poutine: L’Occident se comporte comme un empire
Vladimir Poutine a accusé jeudi les Occidentaux de créer un nouveau «Mur» en Europe et de se comporter comme un «empire» qui veut «faire marcher au pas ses vassaux», lors de sa traditionnelle conférence de presse de fin d'année.
«Il s'agit d'un mur virtuel, mais il commence déjà à être construit», a déclaré le chef de l'Etat
russe interrogé sur le climat de confrontation entre Russes et Occidentaux. «Le bouclier antimissile près de nos frontières, ce n'est pas un mur ? Nos partenaires ont décidé qu'ils étaient les vainqueurs, qu'ils étaient désormais un empire et que les autres étaient des vassaux qu'il faut faire marcher au pas», a-t-il martelé.
La Russie n'attaque pas l'Occident, mais défend ses intérêts
M. Poutine a indiqué que la Russie n'attaque pas l'Occident dans le sens politique de ce terme, mais défend ses intérêts nationaux. «Vous avez dit que la Russie avait dans une certaine mesure apporté sa contribution aux tensions que nous observons actuellement dans le monde. La Russie a en effet apporté sa contribution, mais uniquement en ce sens qu'elle défend de plus en plus rigoureusement ses intérêts nationaux. Nous n'attaquons pas dans le sens politique de ce terme, nous n'agressons personne, mais défendons nos intérêts», a indiqué le chef de l'Etat russe. «Quant au mécontentement de nos partenaires occidentaux, en premier lieu américains, il s'explique précisément de la sorte, et non par le fait que nous entreprenons des actions susceptibles de provoquer des tensions en matière de sécurité», a souligné le président russe.
La crise économique durera deux ans
Le président russe a estimé que la Russie renouera avec la croissance dans deux ans maximum, tout en reconnaissant qu'il demeure un espoir d'une amélioration plus rapide. Une sortie de crise est «inévitable», en premier lieu parce que l'économie mondiale continue de croître, a expliqué le président en ouvrant sa conférence de presse annuelle devant plus d'un millier de journalistes. «Nous allons utiliser les mesures que nous avons employées avec succès en 2008», a-t-il expliqué. Le chef de l'État russe a assuré que les programmes sociaux (hausses des retraites et des salaires des fonctionnaires) étaient maintenus, mais que le gouvernement serait peut-être contraint de réduire certaines dépenses sociales en fonction de l'évolution de la situation.
Reconnaissant que la chute du rouble constituait une préoccupation nationale, Vladimir Poutine a admis que «les choses auraient pu être faites plus efficacement pour soutenir la stabilité du marché» et que des décisions auraient pu être prises «plus rapidement». Le président russe a jugé toutefois que le gouvernement et la Banque centrale avaient pris les mesures appropriées, les problèmes rencontrés par l'économie russe étant liés à des «facteurs extérieurs». «25% des problèmes sont dus aux sanctions» des pays occidentaux liées à la crise en Ukraine, qui représentent 40 milliards de dollars, soit environ 32 milliards d'euros.
La situation en Ukraine
Concernant la crise en l'Ukraine, M. Poutine a dénoncé «l'opération punitive» lancée par Kiev contre les rebelles. «Après le coup d'Etat mené à Kiev par la force armée», les nouvelles autorités ukrainiennes n'ont pas souhaité entamer un dialogue avec l'Est prorusse mais «ont envoyé la police, puis l'armée quand cela n'a pas suffi, et maintenant ont instauré un blocus économique». «Si les autorités ukrainiennes veulent rétablir la paix, elles doivent respecter les intérêts des habitants du Donbass», a-t-il déclaré. «Il faut comprendre que si l'Ukraine veut rétablir la paix, le calme et son intégrité territoriale, il faut respecter les gens vivant sur certains territoires du pays, tout en menant avec eux un dialogue politique honnête et ouvert, et cesser d'exercer des pressions. J'espère que tout ira finalement sur cette voie», a dit le chef de l'Etat.
Et d'ajouter qu'il fallait aussi que Kiev respecte les engagements assumés, notamment concernant la loi d'amnistie et le statut spécial du Donbass.
Source : agences
«Il s'agit d'un mur virtuel, mais il commence déjà à être construit», a déclaré le chef de l'Etat
russe interrogé sur le climat de confrontation entre Russes et Occidentaux. «Le bouclier antimissile près de nos frontières, ce n'est pas un mur ? Nos partenaires ont décidé qu'ils étaient les vainqueurs, qu'ils étaient désormais un empire et que les autres étaient des vassaux qu'il faut faire marcher au pas», a-t-il martelé.La Russie n'attaque pas l'Occident, mais défend ses intérêts
M. Poutine a indiqué que la Russie n'attaque pas l'Occident dans le sens politique de ce terme, mais défend ses intérêts nationaux. «Vous avez dit que la Russie avait dans une certaine mesure apporté sa contribution aux tensions que nous observons actuellement dans le monde. La Russie a en effet apporté sa contribution, mais uniquement en ce sens qu'elle défend de plus en plus rigoureusement ses intérêts nationaux. Nous n'attaquons pas dans le sens politique de ce terme, nous n'agressons personne, mais défendons nos intérêts», a indiqué le chef de l'Etat russe. «Quant au mécontentement de nos partenaires occidentaux, en premier lieu américains, il s'explique précisément de la sorte, et non par le fait que nous entreprenons des actions susceptibles de provoquer des tensions en matière de sécurité», a souligné le président russe.
La crise économique durera deux ans
Le président russe a estimé que la Russie renouera avec la croissance dans deux ans maximum, tout en reconnaissant qu'il demeure un espoir d'une amélioration plus rapide. Une sortie de crise est «inévitable», en premier lieu parce que l'économie mondiale continue de croître, a expliqué le président en ouvrant sa conférence de presse annuelle devant plus d'un millier de journalistes. «Nous allons utiliser les mesures que nous avons employées avec succès en 2008», a-t-il expliqué. Le chef de l'État russe a assuré que les programmes sociaux (hausses des retraites et des salaires des fonctionnaires) étaient maintenus, mais que le gouvernement serait peut-être contraint de réduire certaines dépenses sociales en fonction de l'évolution de la situation.
Reconnaissant que la chute du rouble constituait une préoccupation nationale, Vladimir Poutine a admis que «les choses auraient pu être faites plus efficacement pour soutenir la stabilité du marché» et que des décisions auraient pu être prises «plus rapidement». Le président russe a jugé toutefois que le gouvernement et la Banque centrale avaient pris les mesures appropriées, les problèmes rencontrés par l'économie russe étant liés à des «facteurs extérieurs». «25% des problèmes sont dus aux sanctions» des pays occidentaux liées à la crise en Ukraine, qui représentent 40 milliards de dollars, soit environ 32 milliards d'euros.
La situation en Ukraine
Concernant la crise en l'Ukraine, M. Poutine a dénoncé «l'opération punitive» lancée par Kiev contre les rebelles. «Après le coup d'Etat mené à Kiev par la force armée», les nouvelles autorités ukrainiennes n'ont pas souhaité entamer un dialogue avec l'Est prorusse mais «ont envoyé la police, puis l'armée quand cela n'a pas suffi, et maintenant ont instauré un blocus économique». «Si les autorités ukrainiennes veulent rétablir la paix, elles doivent respecter les intérêts des habitants du Donbass», a-t-il déclaré. «Il faut comprendre que si l'Ukraine veut rétablir la paix, le calme et son intégrité territoriale, il faut respecter les gens vivant sur certains territoires du pays, tout en menant avec eux un dialogue politique honnête et ouvert, et cesser d'exercer des pressions. J'espère que tout ira finalement sur cette voie», a dit le chef de l'Etat.
Et d'ajouter qu'il fallait aussi que Kiev respecte les engagements assumés, notamment concernant la loi d'amnistie et le statut spécial du Donbass.
Source : agences
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