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Turquie: vaste coup de filet sur des journalistes anti-Erdogan

Turquie: vaste coup de filet sur des journalistes anti-Erdogan
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La police turque a arrêté dimanche 14 décembre Ekrem Dumanli, le rédacteur en chef de l'un des principaux quotidiens du pays, Zaman, dans le cadre d'un coup de filet national contre les partisans du prédicateur «islamiste» Fethullah Gülen, grand rival du président Erdogan exilé aux États-Unis.

Ekrem Dumanli a été arrêté ce dimanche après-midi lors d'une nouvelle descente de la police auTurquie: vaste coup de filet sur des journalistes anti-Erdogan siège de Zaman, où elle était déjà intervenue dans la matinée sans pouvoir procéder à des arrestations en raison d'un rassemblement important de manifestants devant le journal.

Au moins 24 autres personnes ont été arrêtées lors du coup de filet de dimanche, essentiellement des journalistes. Des mandats d'arrêts ont été délivrés contre 32 personnes au total, accusées entre autres de «former un gang pour tenter d'attenter à la souveraineté de l'État». Visés eux aussi, les dirigeants d'une chaîne de télévision proche de Fetullah Gulen, dont un directeur, des producteurs et des journalistes ont également été arrêtés.

«Les poursuivre jusque dans leurs repères»

Cette nouvelle rafle survient deux jours après que le président turc a annoncé une nouvelle opération contre les «forces du mal» activées depuis les États-Unis par son ennemi juré, qu'il accuse d'avoir orchestré l'an dernier le lancement d'une enquête pour corruption contre des membres de son cercle le plus proche. Vendredi, le président Erdogan, déterminé à neutraliser les partisans de son ennemi, avait promis de les «poursuivre jusque dans leurs repères».

«Nous ne sommes pas seulement confrontés à un simple réseau, mais à l'un de ceux qui sont le pion des forces du mal dans le pays et à l'étranger», a-t-il affirmé. «Nous les poursuivrons encore dans leurs repères. Quels que soient ceux qui se tiennent à leurs côtés, derrière eux, nous détruirons ce réseau et le forcerons à rendre des comptes», a ajouté l'homme fort de la Turquie. En allusion aux partisans de Gülen, le Premier ministre Ahmet Davutoglua a renchéri : «Aujourd'hui est un jour test. Ils vont tous payer pour ce qu'ils ont fait et leur comportement anti-démocratique».

Le régime qui dirige la Turquie depuis 2002 a, l'hiver dernier, déclaré la guerre au mouvement de Gülen, 73 ans. Comme lors de presque toutes les précédentes interventions de ce genre - dont la plupart visaient des policiers - tous les détails des opérations avaient été publiées sur Twitter par un mystérieux utilisateur avant leur lancement.

Source : AFP

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