Le Pakistan affirme avoir tué un haut dirigeant d’Al-Qaïda

Adnan al-Shukrijumah, dont le nom figure sur la liste américaine des «terroristes les plus

Adnan al-Shukrijumah s'était réfugié dans la zone tribale voisine du Waziristan du Sud, où «il a été abattu tôt ce matin lors d'un raid dans le village de Shinwarsak», a annoncé l'armée, précisant que ce combattant était actuellement «responsable de toutes les opérations extérieures d'Al-Qaïda», principalement contre des intérêts occidentaux.
Des gardes d'al-Shukrijumah ont aussi été tués dans ce raid qui a fait également un mort et un blessé au sein de l'armée pakistanaise, selon ces sources militaires.
Selon des habitants locaux, les autorités avaient scellé les points d'entrée et bloqué l'accès à la téléphonie mobile au Waziristan du Sud peu avant ce raid. Et selon un chef tribal d'un village voisin, deux hélicoptères et des drones volaient à basse altitude, prélude à des échanges de tirs qui ont «duré des heures».
«Il est trop tôt pour dire si cette opération (Zarb-e-Azb) est un succès... mais mon sentiment est qu'elle a permis de démanteler l'infrastructure terroriste au Waziristan du Nord», a indiqué cette semaine à l'AFP une source diplomatique occidentale requérant l'anonymat.
D'origine saoudienne, Adnan Shukrijumah aurait gravi un à un les échelons du réseau fondé par le défunt Oussama Ben Laden, après avoir démarré comme laveur de vaisselle dans un camp d'entraînement d'Al-Qaïda.
Aujourd'hui âgé de 39 ans, il était arrivé aux Etats-Unis alors qu'il était un jeune enfant et a vécu à Brooklyn avant de s'installer avec sa famille en Floride (sud-est) dans les années 1990, avaient rapporté des enquêteurs américains lors d'audience sur le complot déjoué contre le métro de New York.
L'homme aurait plié bagages pour l'Afghanistan avant les attentats du 11-Septembre 2001 et se réfugiait, selon des responsables américains, dans le Waziristan pakistanais, épicentre régional de la mouvance extrémiste régulièrement bombardé par les drones américains malgré les protestations officielles du Pakistan.
Opération ciblée
Or après des demandes à répétition de Washington et l'échec de pourparlers de paix avec les talibans locaux du TTP, l'armée pakistanaise a lancé en juin l'opération militaire «Zarb-e-Azb» au Waziristan du Nord, zone tribale semi-autonome servant depuis des années de refuges aux insurgés talibans et à leurs alliés d'Al-Qaïda, y compris des combattants étrangers, notamment ouzbeks et arabes.
Cette opération, fatale à environ 1.500 combattants terroristes, selon l'armée, a forcé le déplacement de combattants vers l'Afghanistan ou d'autres zones tribales du nord-ouest pakistanais.
L'annonce de la mort de ce cadre d'Al-Qaïda intervient alors que le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, se trouvait en Afghanistan pour une dernière visite avant le retrait de l'essentiel des troupes de combat de l'Otan, d'ici à la fin du mois, ce qui fait craindre le retour à la guerre civile dans ce pays.
Source : AFP et rédaction
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