Les Russes supportent facilement les sanctions occidentales
Les Russes pensent que les sanctions occidentales visent bien la population du pays, mais reconnaissent que ces mesures n'ont entraîné pratiquement aucun problème au quotidien, comme en témoigne le sondage du centre Levada mené auprès de 1 600 personnes dans 134 villes de 46 régions russes, écrit jeudi le quotidien Izvestia.
Au regard des trois derniers sondages du centre, on voit que de plus en plus de Russes pensent que les sanctions occidentales visent la population: ils sont déjà 41%, contre
31% en juin et 27% en mai.
Au contraire, moins nombreux sont ceux qui pensent que les sanctions visent un cercle restreint d'individus responsables de la politique russe vis-à-vis de l'Ukraine. Leur nombre a progressivement baissé de 42% en mai à 35% en juin et 30% en septembre.
Une grande majorité des personnes interrogées pense que ces sanctions ne leur ont pas causé de problèmes, ni à elles ni à leur famille. 16% en ont tout de même ressenti l'impact.
Selon 40% des Russes, le gouvernement a raison d'indemniser les pertes des compagnies et des banques frappées par les sanctions occidentales avec le budget fédéral. Pratiquement autant (39%) y sont défavorables.
60% des personnes interrogées sont pour l'initiative visant à «sanctionner les agresseurs» et à compenser les frais encourus en gelant les comptes et les biens immobiliers des compagnies ou des Etats à qui les sanctions contre les compagnies russes ont profité. 17% ne soutiennent pas cette idée.
Le sondage a également montré que 58% des Russes étaient favorables au boycott des produits d'origine étrangère. Selon le directeur adjoint du centre Levada, Alexeï Grajdankine, il s'agit essentiellement de personnes âgées ayant des revenus bas, dont beaucoup s'abstiennent déjà d'en acheter. Par conséquent, ils ne perdraient pas autant d'un éventuel boycott que les personnes plus aisées – l'idée du boycott est deux fois moins populaire auprès de cette catégorie.
59% des Russes estiment que les sanctions occidentales et les mesures de rétorsion russes profiteront à la Russie. Seulement un quart des personnes interrogées (25%)
trouvent ce phénomène néfaste.
«Dans l'ensemble, les Russes trouvent que les démarches entreprises par les pays occidentaux ne les atteignent pas personnellement mais ils ont commencé à les prendre plus à cœur – c'est offensant pour la Patrie», note Alexeï Grajdankine.
Selon Dmitri Abzalov, président du Centre des communications stratégiques, les sanctions sont interprétées par les Russes comme une influence extérieure négative et injuste, comme une intention de nuire. «Bien évidemment, cela donne envie de réagir de manière très ferme. De plus, la situation en Ukraine sert de fond aux sanctions», précise-t-il.
«Les gens commencent à se faire une opinion commune vis-à-vis de l'Ukraine, des sanctions, des relations avec l'UE et l'Occident en général. On constate également une montée significative des sentiments antiaméricains. Mais un individu peut haïr les USA, mais manger au "McDo". Cependant, ces processus commencent à se confondre – les gens projettent leur mécontentement du plan politique sur la consommation. Cela témoigne d'une perception négative substantielle», conclut Dmitri Abzalov.
Source: RIA Novosti
Au regard des trois derniers sondages du centre, on voit que de plus en plus de Russes pensent que les sanctions occidentales visent la population: ils sont déjà 41%, contre
31% en juin et 27% en mai.Au contraire, moins nombreux sont ceux qui pensent que les sanctions visent un cercle restreint d'individus responsables de la politique russe vis-à-vis de l'Ukraine. Leur nombre a progressivement baissé de 42% en mai à 35% en juin et 30% en septembre.
Une grande majorité des personnes interrogées pense que ces sanctions ne leur ont pas causé de problèmes, ni à elles ni à leur famille. 16% en ont tout de même ressenti l'impact.
Selon 40% des Russes, le gouvernement a raison d'indemniser les pertes des compagnies et des banques frappées par les sanctions occidentales avec le budget fédéral. Pratiquement autant (39%) y sont défavorables.
60% des personnes interrogées sont pour l'initiative visant à «sanctionner les agresseurs» et à compenser les frais encourus en gelant les comptes et les biens immobiliers des compagnies ou des Etats à qui les sanctions contre les compagnies russes ont profité. 17% ne soutiennent pas cette idée.
Le sondage a également montré que 58% des Russes étaient favorables au boycott des produits d'origine étrangère. Selon le directeur adjoint du centre Levada, Alexeï Grajdankine, il s'agit essentiellement de personnes âgées ayant des revenus bas, dont beaucoup s'abstiennent déjà d'en acheter. Par conséquent, ils ne perdraient pas autant d'un éventuel boycott que les personnes plus aisées – l'idée du boycott est deux fois moins populaire auprès de cette catégorie.
59% des Russes estiment que les sanctions occidentales et les mesures de rétorsion russes profiteront à la Russie. Seulement un quart des personnes interrogées (25%)
trouvent ce phénomène néfaste.«Dans l'ensemble, les Russes trouvent que les démarches entreprises par les pays occidentaux ne les atteignent pas personnellement mais ils ont commencé à les prendre plus à cœur – c'est offensant pour la Patrie», note Alexeï Grajdankine.
Selon Dmitri Abzalov, président du Centre des communications stratégiques, les sanctions sont interprétées par les Russes comme une influence extérieure négative et injuste, comme une intention de nuire. «Bien évidemment, cela donne envie de réagir de manière très ferme. De plus, la situation en Ukraine sert de fond aux sanctions», précise-t-il.
«Les gens commencent à se faire une opinion commune vis-à-vis de l'Ukraine, des sanctions, des relations avec l'UE et l'Occident en général. On constate également une montée significative des sentiments antiaméricains. Mais un individu peut haïr les USA, mais manger au "McDo". Cependant, ces processus commencent à se confondre – les gens projettent leur mécontentement du plan politique sur la consommation. Cela témoigne d'une perception négative substantielle», conclut Dmitri Abzalov.
Source: RIA Novosti
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