Après «Serval» au Mali, la France lance «Barkhane» au Sahel
A la veille du 14 juillet, la France a acté officiellement la fin de l’opération «Serval» au Mali et son remplacement dans les prochains jours par «Barkhane», une opération «plus large» et «permanente» de «lutte contre le terrorisme au Sahel», qui mobilisera 3.000 militaires français.
«Le président de la République a souhaité qu’il y ait une réorganisation de nos forces dans la zone» du Sahel, avec «l’opération Barkhane» --du nom d’une dune prenant la forme d’un croissant sous l’effet du vent-- dont «l’objectif est essentiellement du contre-terrorisme» dans toute la région, a déclaré le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian lors de l’émission «Le Grand Rendez-vous» Europe 1-Le Monde-iTélé.
Ce basculement du dispositif militaire au Sahel était dans les tuyaux depuis plusieurs mois mais avait dû être reporté fin mai en raison d’un regain de tension dans le nord du
Mali.
Lancée le 11 janvier 2013 pour stopper la progression des extrémistes armés et soutenir les troupes maliennes, l’opération «Serval» (1.700 militaires français, 8 morts en un an et demi) est «terminée de fait», a dit M. Le Drian.
«L’opération contre le terrorisme a été menée à bien, avec une grande efficacité», avec «beaucoup d’élimination» de terroristes «et beaucoup de stocks d’armes repris», selon le ministre.
Au total, 200 tonnes d’armements et de munitions ont été saisis, dont 20 tonnes de nitrate d’ammonium, qui sert à fabriquer des engins explosifs, a précisé son entourage.
3.000 militaires en permanence au Sahel
Mais face aux «risques majeurs de développement d’extrémistes» dans cette zone «qui va de la Corne d’Afrique à la Guinée-Bissau», Paris entend organiser un dispositif militaire permanent dans toute cette région sahélo-saharienne.
L’opération «Barkhane» va donc se mettre en place «dans les jours qui viennent». «Ça se fait en partenariat avec les cinq pays de la zone» (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) et cela représente «à peu près 3.000 militaires en tout», a affirmé le ministre en soulignant qu’il s’agissait bien d’une «présence durable».
En outre, l’opération comptera 20 hélicoptères, 200 véhicules blindés, 10 avions de transport tactique et stratégique, 6 avions de chasse et 3 drones, a précisé le ministère français de la Défense. L’état-major sera basculé sur N’Djamena.
Le dossier «Barkhane» sera au menu des discussions que le chef de l’Etat, François Hollande, aura avec ses homologues africains lors de son déplacement en Afrique (Côte d’Ivoire, Niger, Tchad) de jeudi à samedi.
M. Le Drian, qui rejoindra M. Hollande au Niger et au Tchad, est attendu pour sa part mercredi à Bamako pour signer l’accord de défense franco-malien qui ouvre le «post-Serval».
Un millier d’hommes devrait rester au Mali pour lutter contre «les groupes terroristes combattants», a-t-il indiqué.
La France a-t-elle vocation à devenir le gendarme du Sahel? «Le but, c’est d’empêcher que ce que j’appelle l’autoroute de tous les trafics ne devienne un lieu de passage permanent, de reconstitution des groupes jihadistes entre la Libye et l’océan Atlantique, ce qui entraînerait ensuite des conséquences graves pour notre sécurité. C’est notre sécurité qui est en jeu!», a-t-il répondu.
Avec l’opération «Barkhane», la France «assure sa propre sécurité, la sécurité de l’Europe, en maintenant sur place, dans l’ensemble des cinq pays concernés, suffisamment de forces, des forces suffisamment diversifiés et suffisamment performantes en termes de capacités techniques pour assurer un contre-terrorisme», a estimé le ministre sur France 2.
«Nous avons les moyens pour mener cette politique-là», a-t-il ajouté.
Source: agences et rédaction
«Le président de la République a souhaité qu’il y ait une réorganisation de nos forces dans la zone» du Sahel, avec «l’opération Barkhane» --du nom d’une dune prenant la forme d’un croissant sous l’effet du vent-- dont «l’objectif est essentiellement du contre-terrorisme» dans toute la région, a déclaré le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian lors de l’émission «Le Grand Rendez-vous» Europe 1-Le Monde-iTélé.
Ce basculement du dispositif militaire au Sahel était dans les tuyaux depuis plusieurs mois mais avait dû être reporté fin mai en raison d’un regain de tension dans le nord du
Mali.Lancée le 11 janvier 2013 pour stopper la progression des extrémistes armés et soutenir les troupes maliennes, l’opération «Serval» (1.700 militaires français, 8 morts en un an et demi) est «terminée de fait», a dit M. Le Drian.
«L’opération contre le terrorisme a été menée à bien, avec une grande efficacité», avec «beaucoup d’élimination» de terroristes «et beaucoup de stocks d’armes repris», selon le ministre.
Au total, 200 tonnes d’armements et de munitions ont été saisis, dont 20 tonnes de nitrate d’ammonium, qui sert à fabriquer des engins explosifs, a précisé son entourage.
3.000 militaires en permanence au Sahel
Mais face aux «risques majeurs de développement d’extrémistes» dans cette zone «qui va de la Corne d’Afrique à la Guinée-Bissau», Paris entend organiser un dispositif militaire permanent dans toute cette région sahélo-saharienne.
L’opération «Barkhane» va donc se mettre en place «dans les jours qui viennent». «Ça se fait en partenariat avec les cinq pays de la zone» (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) et cela représente «à peu près 3.000 militaires en tout», a affirmé le ministre en soulignant qu’il s’agissait bien d’une «présence durable».
En outre, l’opération comptera 20 hélicoptères, 200 véhicules blindés, 10 avions de transport tactique et stratégique, 6 avions de chasse et 3 drones, a précisé le ministère français de la Défense. L’état-major sera basculé sur N’Djamena.
Le dossier «Barkhane» sera au menu des discussions que le chef de l’Etat, François Hollande, aura avec ses homologues africains lors de son déplacement en Afrique (Côte d’Ivoire, Niger, Tchad) de jeudi à samedi.
M. Le Drian, qui rejoindra M. Hollande au Niger et au Tchad, est attendu pour sa part mercredi à Bamako pour signer l’accord de défense franco-malien qui ouvre le «post-Serval».
Un millier d’hommes devrait rester au Mali pour lutter contre «les groupes terroristes combattants», a-t-il indiqué.
La France a-t-elle vocation à devenir le gendarme du Sahel? «Le but, c’est d’empêcher que ce que j’appelle l’autoroute de tous les trafics ne devienne un lieu de passage permanent, de reconstitution des groupes jihadistes entre la Libye et l’océan Atlantique, ce qui entraînerait ensuite des conséquences graves pour notre sécurité. C’est notre sécurité qui est en jeu!», a-t-il répondu.
Avec l’opération «Barkhane», la France «assure sa propre sécurité, la sécurité de l’Europe, en maintenant sur place, dans l’ensemble des cinq pays concernés, suffisamment de forces, des forces suffisamment diversifiés et suffisamment performantes en termes de capacités techniques pour assurer un contre-terrorisme», a estimé le ministre sur France 2.
«Nous avons les moyens pour mener cette politique-là», a-t-il ajouté.
Source: agences et rédaction