Sénégal: limogeage de la première ministre Aminata Touré
Aminata Touré, qui était Premier ministre du Sénégal depuis septembre 2013, a été démise de ses fonctions, a indiqué vendredi son entourage, moins d’une semaine après sa défaite aux élections municipales dans sa circonscription à Dakar.
Aminata Touré «n’est plus Premier ministre, elle a été limogée», a dit un membre de son entourage. Selon un autre de ses proches, «c’est le président (Macky Sall) qui lui a demandé de partir». L’Agence de presse sénégalaise (APS, officielle) et la radio nationale RTS ont annoncé le départ du gouvernement d'Aminata Touré, l’APS précisant
ignorer dans l’immédiat si c’était de son plein gré ou une décision du chef de l’Etat.
Aminata Touré, responsable de l’Alliance pour la République (APR, parti du président Macky Sall), avait été nommée Premier ministre le 1er septembre en remplacement d’Abdoul Mbaye, dont elle était la ministre de la Justice.
Défaite aux municipales
Son départ du gouvernement intervient moins d’une semaine après les élections municipales et départementales du 29 juin.
Dans la capitale, la liste dirigée par Aminata Touré a été devancée par une coalition dissidente emmenée par le maire sortant de Dakar, Khalifa Sall, selon la presse locale.
«Depuis sa défaite face à Khalifa Sall, (elle) était sur la sellette», a indiqué la radio RTS.
Les résultats officiels de ces élections locales étaient toujours attendus vendredi soir.
Mais d’après des chiffres rapportés par de nombreux médias locaux, l’APR a perdu de grandes villes comme Dakar et plusieurs ministres ont été battus dans leurs circonscriptions lors des locales. Toutefois, la coalition au pouvoir l’aurait emporté dans plus de 70% des circonscriptions électorales du pays.
«Madame anti-corruption»
Femme à poigne, médiatique, Aminata Touré a bâti sa réputation en parcourant les routes de son pays pour la campagne électorale de Macky Sall, en 2012, puis en dirigeant avec poigne le ministère de la Justice. Garde des Sceaux entre avril 2012 et septembre 2013, elle s’était taillé la réputation de «madame anti-corruption» du Sénégal.
Elle s’était même mise à dos une partie de la haute société de Dakar en accélérant les dossiers judiciaires dans les affaires de «biens mal acquis». Cela s’est traduit par l'arrestation ou l’interpellation d'anciens ministres et des directeurs généraux de sociétés. Elle a également supervisé l’arrestation de l’ancien dictateur tchadien Hissène Habré, réfugié à Dakar depuis 1990.
Source: agences et rédaction
Aminata Touré «n’est plus Premier ministre, elle a été limogée», a dit un membre de son entourage. Selon un autre de ses proches, «c’est le président (Macky Sall) qui lui a demandé de partir». L’Agence de presse sénégalaise (APS, officielle) et la radio nationale RTS ont annoncé le départ du gouvernement d'Aminata Touré, l’APS précisant
ignorer dans l’immédiat si c’était de son plein gré ou une décision du chef de l’Etat.Aminata Touré, responsable de l’Alliance pour la République (APR, parti du président Macky Sall), avait été nommée Premier ministre le 1er septembre en remplacement d’Abdoul Mbaye, dont elle était la ministre de la Justice.
Défaite aux municipales
Son départ du gouvernement intervient moins d’une semaine après les élections municipales et départementales du 29 juin.
Dans la capitale, la liste dirigée par Aminata Touré a été devancée par une coalition dissidente emmenée par le maire sortant de Dakar, Khalifa Sall, selon la presse locale.
«Depuis sa défaite face à Khalifa Sall, (elle) était sur la sellette», a indiqué la radio RTS.
Les résultats officiels de ces élections locales étaient toujours attendus vendredi soir.
Mais d’après des chiffres rapportés par de nombreux médias locaux, l’APR a perdu de grandes villes comme Dakar et plusieurs ministres ont été battus dans leurs circonscriptions lors des locales. Toutefois, la coalition au pouvoir l’aurait emporté dans plus de 70% des circonscriptions électorales du pays.
«Madame anti-corruption»
Femme à poigne, médiatique, Aminata Touré a bâti sa réputation en parcourant les routes de son pays pour la campagne électorale de Macky Sall, en 2012, puis en dirigeant avec poigne le ministère de la Justice. Garde des Sceaux entre avril 2012 et septembre 2013, elle s’était taillé la réputation de «madame anti-corruption» du Sénégal.
Elle s’était même mise à dos une partie de la haute société de Dakar en accélérant les dossiers judiciaires dans les affaires de «biens mal acquis». Cela s’est traduit par l'arrestation ou l’interpellation d'anciens ministres et des directeurs généraux de sociétés. Elle a également supervisé l’arrestation de l’ancien dictateur tchadien Hissène Habré, réfugié à Dakar depuis 1990.
Source: agences et rédaction