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Nairobi: fusillade et explosions au centre commercial Westgate, 69 morts

Nairobi: fusillade et explosions au centre commercial Westgate, 69 morts
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Une intense fusillade et des explosions ont été entendues lundi à l'aube dans le centre commercial Westgate de Nairobi, où les forces de l'ordre kényanes ont lancé un nouvel assaut pour tenter de maîtriser le commando extrémiste retranché dans le bâtiment avec des otages depuis plus de 40 heures.

Les insurgés somaliens shebab, qui ont revendiqué l'attaque contre le Westgate de Nairobi ayant fait au moins 69 morts, ont menacé lundi d'abattre les otages encore retenus par les assaillants.Nairobi: fusillade et explosions au centre commercial Westgate, 69 morts

«Nous autorisons les (soi-disant) moudjahidines à l'intérieur du bâtiment à agir contre les prisonniers», a déclaré le porte-parole des shebab, Cheikh Ali Mohamud Rage, dans une déclaration mise en ligne sur un site internet pro Al-Qaïda.

Les assaillants sont retranchés depuis samedi dans le centre commercial, et détiennent un nombre indéterminé d'otages.

Lundi matin, la fusillade a duré une quinzaine de minutes, provenant des environs du centre, selon des journalistes de l'AFP présents sur place. La fusillade a été suivie par trois fortes explosions, avant que la situation ne semble de nouveau se calmer.

Les forces de l'ordre kényanes, appuyées selon une source sécuritaire par des agents israéliens, ont lancé plusieurs assaut ces dernières 24 heures, et affirment avoir sécurisé la plupart du centre commercial, espérant même maîtriser «rapidement» le commando. Le Westgate est réputé en partie détenu par des Israéliens.

Très peu d'informations sont cependant disponibles sur les évènements dramatiques en cours dans le centre: les journalistes sont maintenus à bonne distance de l'imposant bâtiment rectangulaire de quatre étages depuis samedi après-midi.

Le bilan pourrait encore s'alourdir

Donnant pour la première fois une estimation des disparus, la Croix-Rouge kényane a affirmé lundi qu'au moins 69 personnes ont été tuées et 63 autres sont toujours portées disparues depuis le début de l'attaque.

«Le bilan à 11h22 est de 69 morts, et de 63 portés disparus» signalés auprès de la Croix-Rouge,Nairobi: fusillade et explosions au centre commercial Westgate, 69 morts a-t-elle affirmé sur Twitter. Un précédent bilan fait état de 68 morts et près de 200 blessés.

Le bilan pourrait encore s'alourdir, le nombre d'otages toujours retenus restant indéterminé et les forces de l'ordre découvrant de nouveaux cadavres lors de leurs assauts.

Depuis samedi, plus de 1.000 personnes ont été secourues. Dimanche encore, Nairobi affirmait qu'une douzaine d'assaillants se trouvaient toujours dans le bâtiment.

Plusieurs étrangers, dont deux Françaises, trois Britanniques, un Sud-africain, une Sud-Coréenne, une Néerlandaise, un Péruvien et deux Indiens ont été tués dans l'attaque, ainsi qu'un célèbre poète et homme d'Etat ghanéen, Kofi Awoonor. Cinq Américains et de nombreux autres Occidentaux -cibles privilégiées des assaillants- figurent parmi les blessés.

Le président kényan Uhuru Kenyatta a annoncé que son neveu et la fiancée de ce dernier figuraient parmi les personnes tuées. Les responsables de l'attaque «devront payer pour leurs actes ignobles et bestiaux», a-t-il menacé dimanche, affirmant que son pays ne se laisserait pas «intimider».

Un «commandant» shebab nie la participation d'étrangers

Par ailleurs, un homme présenté par la BBC comme un «commandant» des extrémistes somaliens shebab a démenti lundi sur la radio britannique que des étrangers figuraient parmi les assaillants responsables de cette attaque meurtrière.

«Il y a des rumeurs selon lesquelles des attaquants américains, britanniques et d'autresNairobi: fusillade et explosions au centre commercial Westgate, 69 morts nationalités sont impliquées», a déclaré un homme présenté par la BBC comme étant «Abou Omar».

«Je peux vous affirmer que rien de tout cela n'est vrai. Ce sont des rumeurs infondées», a-t-il ajouté sur la radio.

Selon la chaîne américaine CNN, plusieurs Américains figureraient parmi les assaillants de Westgate de Nairobi, confirmant ainsi la «place importante que jouent les djihadistes américains au sein des shebab somaliens».

La CPI autorise au vice-président à rentrer au Kenya

Entre-temps, la Cour pénale internationale (CPI) a autorisé lundi le vice-président kényan William Ruto à s'absenter de son procès durant une semaine afin qu'il puisse rentrer au Kenya pour gérer la crise provoquée par la sanglante attaque à Nairobi.

«Au vu des circonstances, la chambre excuse M. Ruto des débats devant cette cour (...) pour une semaine seulement», a déclaré le juge Chile Eboe-Osuji lors d'une audience publique à La Haye, où siège la CPI.

William Ruto, 46 ans, est le premier haut dirigeant en fonction à être jugé par la CPI, et la décision de lundi matin est la première du genre dans l'histoire de la CPI, entrée en fonction en 2003.

L'avocat de William Ruto, Karim Khan, a indiqué au juge que son client quitterait dès lors lesNairobi: fusillade et explosions au centre commercial Westgate, 69 morts Pays-Bas par avion vers 11H00 (09H00 GMT).

A son arrivée à la CPI lundi matin, l'avocat avait indiqué qu'il demanderait que son client soit excusé pour deux semaines. William Ruto ne s'était quant à lui pas exprimé.

Le vice-président est jugé à La Haye pour crimes de guerre pour son rôle présumé dans les violences politico-ethniques qui avaient secoué le Kenya après l'élection présidentielle de fin 2007, faisant plus de 1.000 morts et des centaines de milliers de déplacés.

Selon la décision des juges, le procès se poursuivra sans M. Ruto, mais les parties discutait lundi matin de la possibilité d'ajourner le procès.

Le procès de M. Ruto s'est ouvert le 10 septembre à La Haye.

Le 12 novembre doit aussi s'ouvrir devant la CPI le procès du président kényan, Uhuru Kenyatta, lui aussi accusé de crimes contre l'humanité pour son rôle présumé dans les violences post-électorales de fin 2007.

Source: agences et rédaction

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