Syrie: la conférence de paix «menacée», les allégations US «non convaincantes» pour Moscou
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a estimé lundi que des frappes américaines en Syrie pourraient «reporter pour longtemps, voire à jamais» la tenue d'une conférence de paix.
«Si l'action annoncée par le président américain (Barack Obama), au grand regret de nous tous, a lieu, (...) cela va reporter pour longtemps, voire à jamais, les perspectives de cette conférence»,
a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse avec son homologue sud-africaine Maite Nkoana-Mashabane, en visite à Moscou.
Russes, Américains et l'ONU s'efforcent depuis plusieurs mois de mettre sur pied une conférence de paix dite Genève 2, qui doit offrir une solution politique négociée entre Damas et la rébellion armée.
Cette conférence doit reprendre les lignes d'un accord international signé à Genève le 30 juin 2012, mais jamais appliqué, dessinant les contours d'une transition politique en Syrie.
Ce deuxième volet du «processus de Genève» devait initialement se tenir en juin, puis en juillet, mais souffre des désaccords majeurs sur son objectif et ses participants, ainsi que de la poursuite de la guerre qui a débuté depuis deux ans et demi.
Barack Obama a demandé samedi au Congrès américain de voter en faveur de frappes aériennes en Syrie, sous prétexte de «réagir» à une attaque présumée à l'arme chimique dans la banlieue de Damas le 21 août, attribuée, sans preuves, par les Américains au régime syrien. La France s'est également prononcée pour des frappes mais la Grande-Bretagne n'y participera pas après le rejet du Parlement britannique.
Les allégations de l’Occident «ne convainquent absolument pas» la Russie
Dans ce contexte, le chef de la diplomatie russe a indiqué lundi que les informations présentées par les Etats-Unis et leurs alliés concernant l'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien dans la banlieue de Damas «ne convainquent absolument pas» la Russie.
«On nous a montré quelques images où il n'y a rien de concret: ni cartes géographiques ni noms, il y a là de nombreuses incohérences, beaucoup de doutes», a-t-il déclaré lors d'une allocution devant le prestigieux institut des relations internationales de Moscou (MGIMO).
«Ce que nous ont montré par le passé et plus récemment nos partenaires américains, ainsi que
les Britanniques et les Français, ne nous convainc absolument pas», a-t-il ajouté.
Et de poursuivre: «Et quand on demande davantage de détails, ils disent que tout est secret et qu'ils ne peuvent pas le montrer».
Samedi, le président russe, Vladimir Poutine, a qualifié d’«absurdité totale» les accusations américaines d'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien.
«Concernant la position de nos amis américains, qui affirment que les troupes gouvernementales (syriennes) ont utilisé (...) des armes chimiques et disent avoir des preuves, eh bien, qu'ils les montrent aux enquêteurs des Nations unies et au Conseil de sécurité», a-t-il indiqué, ajoutant que «s'ils (les Américains) ne le font pas, cela veut dire qu'il n'y en a pas».
Dimanche, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré que les Etats-Unis avaient «reçu et analysé des échantillons prouvant l'utilisation par le régime syrien de gaz sarin» dans ladite attaque sans présenter des preuves, ni des témoins sous prétexte de «préserver la sécurité» de ces derniers!
L'ONU a indiqué de son côté que les experts chargés d'enquêter sur cette attaque -- et rentrés de Syrie samedi -- ne tireraient «aucune conclusion» avant le résultat d'analyses de laboratoire qui pourraient prendre jusqu'à trois semaines.
La semaine dernière, la Russie avait délivré au Conseil de Sécurité de l'ONU des images satellitaires montrant que les deux missiles qui ont attaqué la banlieue de Damas avaient été tirés à partir de zones sous contrôle des rebelles.
Source: agences et rédaction
«Si l'action annoncée par le président américain (Barack Obama), au grand regret de nous tous, a lieu, (...) cela va reporter pour longtemps, voire à jamais, les perspectives de cette conférence»,
a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse avec son homologue sud-africaine Maite Nkoana-Mashabane, en visite à Moscou.Russes, Américains et l'ONU s'efforcent depuis plusieurs mois de mettre sur pied une conférence de paix dite Genève 2, qui doit offrir une solution politique négociée entre Damas et la rébellion armée.
Cette conférence doit reprendre les lignes d'un accord international signé à Genève le 30 juin 2012, mais jamais appliqué, dessinant les contours d'une transition politique en Syrie.
Ce deuxième volet du «processus de Genève» devait initialement se tenir en juin, puis en juillet, mais souffre des désaccords majeurs sur son objectif et ses participants, ainsi que de la poursuite de la guerre qui a débuté depuis deux ans et demi.
Barack Obama a demandé samedi au Congrès américain de voter en faveur de frappes aériennes en Syrie, sous prétexte de «réagir» à une attaque présumée à l'arme chimique dans la banlieue de Damas le 21 août, attribuée, sans preuves, par les Américains au régime syrien. La France s'est également prononcée pour des frappes mais la Grande-Bretagne n'y participera pas après le rejet du Parlement britannique.
Les allégations de l’Occident «ne convainquent absolument pas» la Russie
Dans ce contexte, le chef de la diplomatie russe a indiqué lundi que les informations présentées par les Etats-Unis et leurs alliés concernant l'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien dans la banlieue de Damas «ne convainquent absolument pas» la Russie.
«On nous a montré quelques images où il n'y a rien de concret: ni cartes géographiques ni noms, il y a là de nombreuses incohérences, beaucoup de doutes», a-t-il déclaré lors d'une allocution devant le prestigieux institut des relations internationales de Moscou (MGIMO).
«Ce que nous ont montré par le passé et plus récemment nos partenaires américains, ainsi que
les Britanniques et les Français, ne nous convainc absolument pas», a-t-il ajouté.Et de poursuivre: «Et quand on demande davantage de détails, ils disent que tout est secret et qu'ils ne peuvent pas le montrer».
Samedi, le président russe, Vladimir Poutine, a qualifié d’«absurdité totale» les accusations américaines d'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien.
«Concernant la position de nos amis américains, qui affirment que les troupes gouvernementales (syriennes) ont utilisé (...) des armes chimiques et disent avoir des preuves, eh bien, qu'ils les montrent aux enquêteurs des Nations unies et au Conseil de sécurité», a-t-il indiqué, ajoutant que «s'ils (les Américains) ne le font pas, cela veut dire qu'il n'y en a pas».
Dimanche, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré que les Etats-Unis avaient «reçu et analysé des échantillons prouvant l'utilisation par le régime syrien de gaz sarin» dans ladite attaque sans présenter des preuves, ni des témoins sous prétexte de «préserver la sécurité» de ces derniers!
L'ONU a indiqué de son côté que les experts chargés d'enquêter sur cette attaque -- et rentrés de Syrie samedi -- ne tireraient «aucune conclusion» avant le résultat d'analyses de laboratoire qui pourraient prendre jusqu'à trois semaines.
La semaine dernière, la Russie avait délivré au Conseil de Sécurité de l'ONU des images satellitaires montrant que les deux missiles qui ont attaqué la banlieue de Damas avaient été tirés à partir de zones sous contrôle des rebelles.
Source: agences et rédaction
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